L’auteur, fidèle de la revue, est ingénieur général de l’armement et ancien Délégué général pour l’armement (DGA), président d’honneur du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et d’Aérospatiale, président de l’Association française de normalisation. C'est donc un auteur particulièrement qualifié pour pointer les faiblesses et/ou difficultés que l'industrie française d'armement doit combler.
L'industrie française d'armement dans la tourmente
C’est maintenant un lieu commun que de constater que notre espace-temps s’est terriblement rétréci. Le progrès technologique, celui de l’électronique aussi bien que celui de l’aéronautique et de l’espace, a complètement bouleversé les modes du transport des personnes et des biens et ceux de la transmission des messages. L’ensemble de la planète devient ainsi accessible dans des temps très courts, et corrélativement les technologies de l’information ont considérablement accéléré les processus de décision et de réalisation opérationnelles dans tous les domaines d’activité.
Dans le même temps, les obstacles aux échanges se sont beaucoup estompés, qu’il s’agisse de transactions financières ou commerciales, et la concurrence internationale est devenue monnaie courante, même si les conditions en restent passablement biaisées. Ainsi en quelques dizaines d’années notre cadre de réflexion et de travail, comme celui de notre vie quotidienne, a complètement changé. Le producteur et le consommateur ont pris l’habitude de porter leur regard au-delà des frontières et c’est encore plus vrai dans le domaine des loisirs et de la culture. Nous sommes à l’ère de la globalisation, même si le terme, venu de l’autre côté de l’Atlantique, est quelque peu galvaudé.
Il reste 95 % de l'article à lire