Près de cent résolutions ont été votées par le Conseil de sécurité de l’Onu durant le conflit yougoslave. Initialement simple force d’interposition, la Forpronu s’est peu à peu transformée en une force militaire contrainte d’employer ses armes en se dotant d’une force de réaction rapide. Cependant, devant l’absence de résultat et sans doute par le manque de volonté de recourir à la force, elle a été remplacée par une force multinationale de l’Otan. La situation a contraint en effet la Forpronu à s’adapter en permanence à la réalité militaire du conflit avant d’accepter finalement l’emploi de la coercition pour amener les Serbes à négocier.
Actions internationales - La Forpronu : bilan après quatre ans de guerre
Près de cent résolutions ont été votées par le Conseil de sécurité de l’Onu durant le conflit yougoslave. Initialement simple force d’interposition, la Forpronu s’est peu à peu transformée en une force militaire contrainte d’employer ses armes en se dotant d’une force de réaction rapide. Cependant, devant l’absence de résultat et sans doute par le manque de volonté de recourir à la force, elle a été remplacée par une force multinationale de l’Otan. La situation a contraint en effet la Forpronu à s’adapter en permanence à la réalité militaire du conflit avant d’accepter finalement l’emploi de la coercition pour amener les Serbes à négocier.
Conditions initiales de l’intervention et évolution de la Forpronu
Le 21 février 1992, la résolution 743 autorise le déploiement de la Forpronu pour une durée de douze mois, ce qui est fait le 7 avril 1992. Le mandat initial s’exerce sur l’ensemble de l’ex-Yougoslavie sauf la Slovénie, et en Bosnie-Herzégovine sur Mostar et Sarajevo. Sa mission est de créer les conditions de paix et de sécurité pour aider la Conférence internationale sur la Yougoslavie à parvenir à un règlement politique pacifique de la crise. Cela signifie le contrôle du cessez-le-feu, la vérification du retrait de l’armée fédérale yougoslave des zones protégées et le désarmement des forces paramilitaires, le retour des réfugiés serbes et croates, la garantie de leur sécurité et l’interposition en cas de tension, l’escorte des convois humanitaires et la protection de l’aéroport de Sarajevo, la surveillance du respect des droits de l’homme par les forces de police locales en activité dans les zones protégées.
Les différents commandants de la force ont été le général Nambiar (Inde, mars 1992-mars 1993), le général Wahlgren (Suède, mars 1993-juin 1993), le général d’armée Cot (France, juin 1993-mars 1994), le général de corps d’armée de La Presle (France, mars 1994-mars 1995) et le général de corps d’armée Janvier. Le quartier général de la force s’est installé dans un premier temps à Sarajevo, puis s’est déplacé à Zagreb. Initialement, celle-ci a été commandée par un officier général assisté d’un directeur des affaires civiles. Ensuite, le secrétaire général de l’Onu a désigné le 12 janvier 1994 un représentant spécial, M. Akashi. La Forpronu a alors été organisée avec une direction militaire, une direction des affaires civiles pour les questions politiques, une police civile, des services administratifs et d’information. En mars 1994, elle disposait de 30 655 hommes, 580 observateurs militaires, 679 policiers civils, 1 075 fonctionnaires internationaux et 1 574 fonctionnaires locaux.
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