Mai 1996 - n° 575

La simulation

La simulation

En quelques années, le monde des images vient de subir une révolution profonde dont toutes les conséquences sont loin d’avoir été comprises. On peut la comparer à d’autres événements radicaux de l’histoire des moyens de représentation, comme l’apparition de l’alphabet, la naissance de l’imprimerie, ou l’invention de la photographie. Il s’agit bien en effet d’un nouveau système de représentation, et partant, d’un nouveau moyen d’augmentation cognitive, de diversification de nos moyens pour maîtriser le monde. Lire les premières lignes

  p. 9-13
  p. 15-26
  p. 27-38
  p. 39-45

Repères - Opinions - Débats

  p. 47-52
  p. 53-56

Cette réflexion apporte des précisions sur ces missions de nos armées de plus en plus fréquentes que sont les projections de forces et de puissance. Lire les premières lignes

  p. 57-62
  p. 63-81
  p. 83-94
  p. 95-101

Nathalie Hoffmann, dans notre livraison de décembre 1995, avait dressé une liste des pays d’Asie-Pacifique ayant exprimé leur position sur la prorogation du traité de non-prolifération nucléaire. Dans l’article qui suit, elle fait le point sur les zones dénucléarisées en Asie : réalité et projets. Point trop d’optimisme nous semble de rigueur. Lire les premières lignes

  p. 103-113
  p. 115-128
  p. 129-140
  p. 141-147

Chroniques

Près de cent résolutions ont été votées par le Conseil de sécurité de l’Onu durant le conflit yougoslave. Initialement simple force d’interposition, la Forpronu s’est peu à peu transformée en une force militaire contrainte d’employer ses armes en se dotant d’une force de réaction rapide. Cependant, devant l’absence de résultat et sans doute par le manque de volonté de recourir à la force, elle a été remplacée par une force multinationale de l’Otan.  La situation a contraint en effet la Forpronu à s’adapter en permanence à la réalité militaire du conflit avant d’accepter finalement l’emploi de la coercition pour amener les Serbes à négocier. Lire les premières lignes

  p. 149-153
  p. 154-163

Depuis la dissolution du pacte de Varsovie et leur retour à l’indépendance, les pays de l’Europe centrale s’attachent, dans certains cas difficilement, à définir les conditions nouvelles de leur sécurité. Constatant l’efficacité des institutions occidentales pour garantir l’intégrité territoriale de leurs membres, ils ont souhaité adhérer à l’Otan et à l’UEO. Ils multiplient depuis trois ans les démarches et les déclarations pour manifester leur aptitude à s’intégrer rapidement à ces deux organismes. Lire la suite

  p. 164-166
  p. 167-173

Pendant longtemps, en fait tant que les navires ont été mus par le vent, la Marine a pu, pour l’essentiel, se contenter d’un recrutement que l’on qualifierait aujourd’hui de « proximité » : la population côtière, dont les débouchés étaient alors limités, suffisait aux besoins, d’autant mieux que les exigences en formation préalable étaient des plus modestes. Lire la suite

  p. 174-176

Les courbes des accidents aériens, durant les trente dernières années, présentent les mêmes caractéristiques pour l’aviation militaire et l’aviation civile. Fortement décroissantes dans les années 70, elles tendent depuis les années 80 vers des valeurs asymptotiques mais malheureusement non nulles. Lire les premières lignes

  p. 177-180

Dans le prolongement de la création, en octobre 1992, au sein de la direction générale de la gendarmerie d’une « division des relations internationales », et compte tenu de la présence d’attachés de gendarmerie à Rome et à Madrid, une initiative originale de coopération policière internationale s’est progressivement développée ces trois dernières années, à l’instigation de la gendarmerie française. Avec, comme acte de naissance officiel, la rencontre tripartite réunissant à Paris, le 18 février 1993, les directeurs généraux de la gendarmerie nationale, de la guardia civil ainsi que le commandant général de l’arme des carabiniers, prolongé par la signature à Madrid, le 12 mai 1994, d’une déclaration commune, ce projet de coopération entre les gendarmeries française, espagnole et italienne, baptisé tout simplement « projet FIE » (France-Italie-Espagne), a permis de multiplier les échanges entre ces trois institutions militaires latines chargées de missions de sécurité intérieure, laissant entrevoir la mise en place d’une véritable « Europe des gendarmeries ». La FIE est appelée, en effet, à constituer une base solide susceptible d’accueillir, par la suite, les autres forces de police à statut militaire de l’Union européenne (Portugal, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Autriche), mais aussi des pays de l’Europe de l’Est (comme la Pologne et la Roumanie). Cette initiative, qui entre parfaitement dans les objectifs et principes de la construction européenne, a donné lieu, entre autres, à l’établissement d’un calendrier prévisionnel d’actions de coopération pour les années à venir. Lire la suite

  p. 181-183

Alors qu’au Niger, en janvier 1996, c’est un coup d’État militaire qui a interrompu le processus de démocratisation et renversé un régime issu des urnes, au Bénin en mars 1996, c’est une élection, jugée globalement régulière par la plupart des observateurs étrangers, qui a permis le retour au pouvoir de l’ancien président Mathieu Kérékou, arrivé lui-même au pouvoir par un coup d’État militaire le 26 octobre 1972 et qui a imposé un régime autoritaire de parti unique jusqu’à la conférence nationale de 1990 et sa défaite aux présidentielles de 1991 : une transition qui est d’ailleurs restée dans les mémoires comme un modèle pour le continent. Lire la suite

  p. 184-186

Après bien des vicissitudes et des violences qui ont fait au moins 200 morts, les élections pour le renouvellement du Parlement du Bangladesh ont finalement eu lieu le 15 février 1996. L’opposition les a boycottées et s’est physiquement interposée pour empêcher le scrutin. Khaleda Zia se retrouve avec une « chambre introuvable » où ne siègent que ses partisans, tandis que son ennemie jurée, Sheikha Hasina, paralyse l’économie du pays pour obtenir l’annulation des élections. L’armée pourrait finir par retrouver une vieille habitude de coups d’État. Lire la suite

  p. 187-189

Bibliographie

Frédéric Bozo : Deux stratégies pour l’Europe : de Gaulle, les États-Unis et l’Alliance atlantique (1958-1969)  ; Fondation Charles de Gaulle, Plon, 1996 ; 287 pages - Marcel Duval

Nos lecteurs connaissent déjà Frédéric Bozo, puisque nous leur avons présenté son précédent ouvrage, intitulé : La France et l’Otan (1). Ancien de « Normale sup » et de Harvard, chargé de recherches à l’Ifri, maître de conférences à l’université de Marne-la-Vallée, il nous présente aujourd’hui sur le même sujet ce nouveau livre qui est issu de sa thèse de doctorat, brillamment soutenue en 1992 sous la direction de Pierre Mélandri, l’expert très apprécié de l’histoire des relations franco-américaines. Disons tout de suite que cet ouvrage ne contient pas seulement un récit très détaillé, et puisé aux sources les plus récentes, des relations tumultueuses du général de Gaulle avec les États-Unis à propos de l’Alliance atlantique, mais qu’il nous présente également une interprétation des rapports franco-américains sur ce sujet, qui pourrait encore être applicable de nos jours. Lire la suite

  p. 190-192

Yves-Marie Laulan : La faillite des « machines »  ; Éditions Les Belles lettres, 1996 ; 234 pages - Michel Klen

La plupart des organisations internationales que le général de Gaulle qualifiait de « machins » sont loin d’avoir atteint leurs objectifs. Certaines sont même en faillite. Ce dur mais réaliste constat est analysé dans ce livre événement d’Yves-Marie Laulan qui a suivi une longue carrière dans les institutions internationales (FMI, Banque mondiale, Otan), au Crédit municipal de Paris et à l’Institut d’études politiques. Ces organisations avaient pourtant été créées pour assurer le maintien de la paix dans le monde, pour promouvoir la stabilité des monnaies, faciliter le développement des pays pauvres, améliorer l’état sanitaire de la planète et mettre un terme à l’illettrisme. Or la kyrielle de conflits régionaux qui ont meurtri une partie importante du globe, les crises financières à répétition, la prolifération du sida et l’accroissement de la misère dans la plupart des pays du Tiers-Monde (en particulier en Afrique) ont entamé sérieusement la crédibilité de ces grands établissements internationaux. Lire la suite

  p. 192-194

Heinz Halm : Le Chiisme  ; Puf, 1995 ; 276 pages - Claude Le Borgne

Si l’école orientaliste allemande est moins fournie que la nôtre, elle compte d’illustres représentants. Heinz Halm, professeur à Tübingen, reprend aujourd’hui cette tradition savante. À le lire, vous ne saurez pas tout du « Parti d’Ali », variété de l’islam trop riche et trop étrange pour qu’un livre l’embrasse, mais vous en saurez beaucoup. Heinz Halm retrace, avec une rare érudition, l’histoire du chiisme, de la vie tragique du malheureux Ali au triomphe de l’imam Khomeyni. Lire la suite

  p. 194-196

Nathalie Cettina : Les enjeux organisationnels de la lutte contre le terrorisme  ; LGDJ, 1995 ; 216 pages - Pierre Morisot

Sous ce titre abscons d’un mémoire de DEA, le but est d’examiner la façon dont, au cours du double septennat qui s’est achevé en 1995, nos responsables ont été amenés à prendre en compte (formule imagée de « mise sur agenda ») le phénomène terroriste, à définir une politique de combat et à la mettre en œuvre. On comprend donc qu’il ne s’agit ici ni de porter un jugement moral sur le terrorisme, ni d’examiner le détail des procédés de lutte, mais de voir pourquoi et comment les pouvoirs publics, y compris pendant les périodes d’alternance, ont fait face à un problème que, non seulement ils ne pouvaient ignorer, mais qui mettait en jeu leur crédibilité. À partir d’un certain « taux d’anxiété » et des conséquences électorales à en attendre, la réponse ne pouvait plus être uniquement policière, mais montait au niveau gouvernemental. Lire la suite

  p. 196-197

Ce que l’on appelle habituellement « bataille de l’Atlantique » est cette partie de la guerre sur mer qui va de septembre 1939 à mai 1943, sur les routes des convois en Atlantique Nord. Dans ce livre, il est traité des opérations maritimes jusqu’en 1945, non seulement dans cet océan et ses mers adjacentes (Manche, mer du Nord, mer de Norvège, mer de Barents), mais aussi dans toute la Méditerranée. L’ouvrage n’en est que plus intéressant, toutefois il n’échappe pas à une certaine incohérence quand il revient par moments à la définition étroite. De plus, dans le déroulement des événements sont insérés des chapitres généraux sur les sous-marins allemands, les liberty-ships, les corsaires marchands, d’ailleurs pleins de précieux renseignements. Lire la suite

  p. 197-198

Revue Défense Nationale - Mai 1996 - n° 575

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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