La RDN présente à ses lecteurs, sur le grave sujet de la Communauté européenne de Défense, ce diptyque qui témoigne une fois de plus, de son objectivité et de son impartialité. Il est à peine besoin d’ajouter que, selon une formule rituelle, ces articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
La Communauté européenne de défense (CED) et l'armée européenne - France et Allemagne
Le général P. Bourget terminait sur les mots suivants ses « Réflexions sur une armée européenne intégrée » publiées dans la Revue de Défense Nationale d’août-septembre 1951 : « …Aussi longtemps qu’un patriotisme « européen » ne sera pas entré dans les âmes… il demeure d’une sagesse élémentaire de ne pas s’allier avec des gens qui n’inspireraient pas un minimum de confiance, et ceci qu’il y ait ou non intégration des contingents. Tel semble bien du reste l’avis du général Eisenhower qui répugnerait, a-t-il dit en substance, à accueillir des Allemands dans son année européenne s’ils y venaient sous l’effet de la seule contrainte et non en vertu d’un dévouement libre et réfléchi à la cause de l’Occident. »
Le peuple allemand a répondu, le 6 septembre dernier, à cette objection fondamentale. Le triomphe du chancelier Adenauer, dont le parti détient désormais la majorité absolue (244 sièges sur 487), se fonde sur une politique européenne dont la constance ne s’est pas démentie. Les électeurs se sont prononcés sans équivoque possible pour la Communauté Européenne de Défense et, en général, pour l’intégration de l’Europe. On a mauvaise grâce à multiplier les arguties à ce propos.
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