L'importance stratégique du secteur arctique
Depuis la dernière guerre mondiale, la presse quotidienne et les périodiques publient fréquemment sur l’Arctique des articles, dans lesquels la recherche d’une surenchère au sensationnel peut masquer les réalités stratégiques raisonnables découlant des données géographiques, politiques et techniques actuelles. C’est à un examen positif de ces données que nous nous proposons de procéder, en commençant, selon une méthode qui nous paraît fructueuse, par un « survol » rapide de cette région du monde, dont l’homme n’est parvenu que tout récemment à pénétrer les secrets.
Les possibilités aériennes en Arctique
Premiers survols
La conquête de la troisième dimension ne pouvait trouver de meilleure application que dans le survol de cette banquise qui a arrêté l’homme pendant vingt-trois siècles.
À la veille du XXe siècle, le suédois Andrée avait tenté ce survol en ballon libre à partir du Spitzberg, mais il avait disparu, et ses restes ne devaient être découverts qu’en 1930 sur l’Île Blanche, à 900 kilomètres au nord-est de son point de départ. Il a fallu attendre le développement prodigieux du « plus lourd que l’air » pour pouvoir survoler sérieusement l’Arctique.
Il reste 96 % de l'article à lire
Plan de l'article