Études et enquêtes - En marge des Conventions de Genève : le problème des réfugiés
Le problème des réfugiés est à la fois complexe et général. Il s’est posé si fréquemment en ces dernières années et son envergure continue d’être telle, et sa durée si imprévisible, qu’il importe désormais de le considérer, non plus comme une conséquence passagère, mais bien permanente, de la guerre moderne. Sa gravité, la variété de ses aspects, la multiplicité de ses corollaires, imposent une étude approfondie, sans cesse renouvelée, des remèdes à y apporter, dont l’investigation est d’ailleurs hérissée de très nombreuses et continuelles difficultés.
Il est superflu de rappeler ici les faits dont le monde a été et continue d’être le témoin, tant en Europe qu’en Asie, et d’évoquer leurs causes génératrices, qui ont été maintes fois signalées. Mais, il y a, par contre, intérêt à rechercher ce qui peut les pallier, ou, en tout cas, restreindre l’étendue de leurs conséquences.
Dans le domaine de la prévention des causes provocatrices, certains articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 (a. 3, 5, 6, 9, 17, 18, 19) peuvent être invoqués et, d’autre part, certaines dispositions récentes des Conventions humanitaires, plus spécialement celles de la Convention de Genève du 12 août 1949 concernant la protection des personnes civiles en temps de guerre, sont susceptibles d’apporter quelques amendements au problème posé.
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