Le problème du commandement dans une coalition
L’année 1951 a été marquée par les efforts continus déployés pour mettre sur pied l’Armée Européenne.
Jour après jour, une conférence, présidée par l’ambassadeur Alphand et comprenant les délégués français, belges, hollandais, luxembourgeois, italiens, allemands de l’Allemagne occidentale, des observateurs américains et britanniques et un observateur du S. H. A. P. E., représentant du général Eisenhower, s’est penchée sur les problèmes complexes soulevés par l’étude plus approfondie d’une conception séduisante à l’origine. — Problèmes complexes certes, mais qui semblent bien le devenir chaque jour davantage à mesure que les réticences nationales se manifestent, que les impératifs politiques propres à chaque pays s’affirment, que les répercussions financières apparaissent plus lourdes et plus difficiles à régler.
Peut-être a-t-on placé la « charrue avant les bœufs » en voulant mettre sur pied l’Armée Européenne d’une entité, Europe encore bien invertébrée sur le plan politique.
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