Le 20 mai 1939 débute l’Opération Dynamo, qui vise à faire rembarquer sur les navires réquisitionnés par la Royal Navy, les éléments franco-britanniques encerclés à Dunkerque par les troupes allemandes. L’auteur revient sur l’ensemble des événements qui ont permis ce « miracle » aux conséquences importantes sur la suite de la guerre (surtout pour le Royaume-Uni) et notamment sur les hésitations de Gudérian sur l’Aa.
Gudérian sur l'Aa ou le véritable miracle de Dunkerque
L’offensive allemande du 10 mai avait amené en dix jours l’isolement des Armées alliées du Nord, coupées par l’arrivée à la mer des forces blindées du Groupe d’Armées von Rundstedt et progressivement refoulées vers l’Ouest par l’avance en Belgique du groupe von Bock.
Dès ce moment, il ne restait plus d’autre alternative, l’hypothèse d’une retraite générale sur la Somme étant déjà éliminée, que d’essayer de rompre l’encerclement en contre-attaquant à la fois du Nord et du Sud, ou de se replier sur la côte pour attendre le salut de la mer.
Français et Allemands, dans la circonstance, comprirent le problème de la même façon, parce qu’ils raisonnaient les uns et les autres en puissances continentales (1). D’un côté, notre commandement plaça tous ses espoirs jusqu’au 25 mai, dans la réussite de la manœuvre de dégagement ; de l’autre, le commandement ennemi resta dominé pendant cette même période par la crainte de cette manœuvre dont le succès aurait mis ses divisions blindées, profondément engagées sur notre sol dans une situation analogue à celle où nous nous trouvions nous-mêmes, avec cette aggravation qu’elles n’avaient rien à attendre de la mer. L’encercleur serait devenu encerclé. Sept divisions blindées pouvaient être coupées. Cela méritait réflexion.
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