En temps de guerre, l'impératif militaire l'emporte largement sur l'impératif économique, mais en temps de paix l'un et l'autre s'affrontent souvent en un combat incertain. Les militaires n'ont pas tort de dire que la défense étant une assurance, elle n'est trop chère qu'avant l'accident et que d'ailleurs elle a des effets inducteurs bénéfiques pour nombre d'entreprises civiles ; les financiers rétorquent qu'au-delà d'un certain seuil, la défense alourdit exagérément l'économie. Comment apprécier ce seuil ? Comment faire coexister les deux impératifs de la défense et de l'économie ? L'étude ci-dessous dégage quelques faits et quelques principes de nature à faciliter la réflexion sur ce sujet. L’auteur a donné récemment une conférence sur le même thème à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).