Les évènements diplomatiques qui ont précédé l’ouverture de la conférence de Genève se sont produits dans une telle confusion qu’il est utile d’y revenir en montrant si possible comment ils s’enchaînent et comment ils s’expliquent. L’ouverture, à Genève, le 26 avril 1954, de la conférence sur la Corée et l’Indochine a été précédée d’une intense activité diplomatique des trois occidentaux les plus directement intéressés, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
Politique et diplomatie - Paris, Washington et Londres devant le drame indochinois
Les évènements diplomatiques qui ont précédé l’ouverture de la conférence de Genève se sont produits dans une telle confusion qu’il est utile d’y revenir en montrant si possible comment ils s’enchaînent et comment ils s’expliquent.
L’ouverture, à Genève, le 26 avril, de la conférence sur la Corée et l’Indochine a été précédée d’une intense activité diplomatique des trois occidentaux les plus directement intéressés, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
Rappelons d’abord quelques dates : le 18 février, se termine à Berlin la conférence des Quatre qui, sur l’Europe, ne peut qu’enregistrer l’impossibilité de modifier le statu quo actuel, mais qui prévoit l’ouverture le 26 avril, à Genève, d’une conférence sur l’Asie à laquelle serait invitée la Chine communiste. Vers le milieu du mois de mars, une opération de grande envergure est lancée par le Viet-Minh contre le camp retranché de Dien Bien Phu, où combattent des unités figurant parmi les meilleures de l’Union française. Bien que la concentration sur Dien Bien Phu de forces Viet-Minh aussi importantes en hommes et en matériel ait, semble-t-il, surpris le commandement français, le Viet-Minh avait déclenché depuis le début de février (1) une offensive générale qui, écrivions-nous alors, posait au commandement français des problèmes nouveaux. La perspective des entretiens diplomatiques de Genève avec les puissances communistes sur la Corée et sur l’Asie et l’aggravation de la situation militaire en Indochine expliquent l’attitude des trois puissances occidentales pendant ce dramatique mois d’avril 1954. Mais chacune des trois puissances s’est trouvée conduite à tenir compte de ces deux données, diplomatiques et militaires, selon ses intérêts et à sa façon.
Il reste 89 % de l'article à lire