Potentiels
L’Europe, dont l’équilibre était autrefois l’enjeu des diplomaties, n’est plus aujourd’hui l’élément déterminant de la sécurité mondiale. L’entrée d’autres nations extra-européennes sur la scène du monde a étendu et modifié le domaine des rapports de force.
Dans le monde actuel, tout semble s’ordonner suivant le vieux principe de la loi d’attraction universelle et l’on est tenté d’écrire : « Les nations s’influencent en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré des distances », étant entendu par « masse » les potentiels démographique, économique, militaire, polico-idéologique et par « distance », non pas la « distance géographique », mais la « distance commerciale effective ».
Autour de deux noyaux de « super-puissances » se sont constitués deux groupements de nations, dont les liens sont faits de pactes et de conventions. Entre ces deux groupements, en dehors et sur le point de rencontre des influences réciproques, se situent des nations flottantes, dont le nombre n’a cessé de diminuer depuis le dernier conflit mondial. Il faut avoir à l’esprit cette image, un peu sommaire, mais frappante, de la répartition des Nations sur l’échiquier mondial, pour définir les comportements actuels et à venir de ces deux noyaux de forces.
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