Synthèse de l'intervention de M. Alain Juillet lors de la conférence-débat organisée par l’Association des auditeurs en Intelligence économique de l’Institut des hautes études de la défense nationale (AAIE-IHEDN) et l’Association nationale des auditeurs de l’Institut national des hautes études de sécurité (ANAINHES), mardi 19 juin.
Intelligence économique - « Une vision européenne de l’Intelligence Economique » par M. Alain Juillet
L’Association des auditeurs en intelligence économique de l’Institut des hautes études de la défense nationale (AAIE-IHEDN) et l’Association nationale des auditeurs de l’Institut national des hautes études de sécurité (ANA-INHES) ont organisé une conférence-débat, mardi 19 juin, sur le thème « Vision européenne de l’Intelligence économique ».
Après avoir remercié les deux instituts organisateurs et les présidents des deux associations pour leur initiative, M. Alain Juillet a présenté un panorama rapide des pratiques de l’Intelligence économique (IE) au sein de la Communauté européenne en rappelant les critères de différenciation existants entre les influences anglo-saxonnes et Europe « latine ». Il a pris pour exemple l’Espagne, tout en insistant sur les initiatives prises dans le domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur.
La conception française de l’IE a été évoquée en insistant sur la dimension humaine et sur l’orientation que prend l’IE comme outil d’aide à la décision. « Toute décision sera prise par des hommes, chefs d’États, dirigeants d’entreprises… ».
Les grandes entreprises se sont dotées de moyens permettant de se dispenser d’un soutien important de l’État en matière IE. En revanche les PME-PMI n’ont pas les moyens d’investir ou le temps nécessaire à la structuration de ce type d’activité et doivent pouvoir compter sur une assistance de l’État ou des Chambres de commerce et d’industrie (CCI).
Alain Juillet a ensuite évoqué la corruption et les inégalités engendrées par l’interprétation du droit communautaire et mondial, avant de porter une attention particulière aux risques de fuites d’informations engendrés par les solutions de nomadisme. Le débat s’est alors ouvert sur l’usage des Blackberry par les grandes entreprises ou les personnes dirigeantes dans certains ministères. Ce sujet ne cesse d’engendrer des polémiques, mais il convient d’apporter des précisions.
D’indispensables précautions sont en effet à prendre dans l’usage des ordinateurs portables ou même des téléphones mobiles dans des lieux publics ; sachant que le renseignement économique est pratiqué par les États, mais également les grandes entreprises mondiales. Nous sommes dans une guerre économique, où l’information est déterminante sur la décision. De trop nombreux exemples d’affaires ou de marchés viennent illustrer notre approche parfois un peu trop naïve des enjeux industriels.
La conférence s’est conclue par les remerciements de Messieurs les préfets des Instituts et les présidents d’associations. ♦