Editorial
Éditorial
Le commandement opérationnel des armées françaises doit utiliser les capacités multiples des forces au mieux des fins politiques arrêtées par le président de la République qui en est le chef, mais aussi des contraintes et des plans des diverses coalitions dans lesquelles elles sont engagées. C’est ce que nous rappelle le grand chancelier de la Légion d’honneur qui a exercé récemment la charge de chef d’état-major des armées.
C’est à l’Afrique que ce numéro d’automne s’intéresse une nouvelle fois en cette année du cinquantenaire des indépendances. Bilans et perspectives régionales qui sont proposés ici permettent de mieux comprendre où va ce continent proche dont le destin est conjugué à celui de l’Europe depuis plusieurs siècles.
Vous trouverez aussi selon l’usage matière à réflexion, information et débat stratégique dans la variété des repères fournis et des opinions exprimées dans ce numéro auxquelles font écho les tribunes diffusées chaque semaine sur notre site. Vous êtes invités à y contribuer en alimentant cette rubrique nouvelle. Les questions ne manquent pas et les angles pour les aborder se multiplient en cette période où la dimension militaire des questions de sécurité tend à se diluer dans les combinaisons d’une approche globale aux effets plus difficiles à mesurer. Le débat stratégique devra encore se développer en 2011 si l’on veut continuer à éclairer le paysage de la sécurité et de la défense dans la période de transition actuelle et à informer nos concitoyens sur les enjeux qui se profilent dans ce domaine.
Pour vous y aider, vous trouverez dans ce numéro à la page 142 un aperçu des projets de développement de la RDN pour 2011 et en particulier le détail de notre planification éditoriale ; les auteurs militaires et chercheurs académiques sont sollicités pour présenter leurs réflexions et travaux, notamment ceux qui pensent qu’une relève de génération doit s’esquisser maintenant pour aborder les temps stratégiques nouveaux que nous entrevoyons.
Pour terminer cet éditorial par une note plus grave, la rédaction salue avec tristesse la mémoire du préfet Alain Ohrel, l’un des membres éminents du conseil d’administration du Comité d’études de défense nationale, emporté par la maladie au mois d’octobre. ♦