En participant pleinement au commandement intégré de l’Otan moyennant un coût humain et financier non négligeable, la France entend bien peser sur la modernisation de l'Alliance atlantique et promouvoir son approche européenne.
Réintégration de la France dans la structure militaire intégrée de l’Otan
France's return to NATO's integrated military structure
Playing a full part in NATO’s integrated command structure, at a human and financial cost that is far from negligible, France intends to influence the modernisation of the Atlantic Alliance and promote its European approach.
Le retour de la France dans la structure militaire intégrée il y a un an s’est imposé de lui-même, sans grands débats. En effet, la position de la France n’était plus comprise par ses alliés et elle comportait beaucoup d’inconvénients alors que notre nation est un des grands contributeurs de l’Alliance. Quel est le bilan de cette première année de réintégration et qu’apportera-t-elle à notre pays ? La France a obtenu une grande visibilité au sein de l’Alliance et a les atouts pour y jouer pleinement son rôle et faire avancer l’Europe de la défense. Mais cela ne doit pas masquer les difficultés auxquelles la France sera confrontée dans le futur.
France-Otan : an I
Une rentrée par la grande porte
Après avoir « claqué » la porte en 1966, la France a voulu regagner une position influente dans la structure. En tant que membre fondateur de l’Alliance, elle a donc fait valoir ses forces. La France est l’un des principaux contributeurs en troupes (4 000 hommes en Afghanistan), le 5e contributeur aux budgets ordinaires, l’un des promoteurs du pilier européen au sein de l’Alliance, un défenseur de la relation Otan-Russie et elle participe activement à tous les aspects du processus de modernisation militaire de l’Otan (participation à la Force de réaction rapide et à la rationalisation des structures de commandement) afin d’arriver à ses fins.
Tout d’abord, le poste de commandant du commandement stratégique chargé de la transformation de l’Alliance (SACT) a été attribué au général d’armée aérienne Abrial le 9 septembre 2009. Il s’agit de l’un des deux commandements stratégiques de l’Otan. Ce commandement est d’autant plus important qu’il est particulièrement impliqué dans la définition du nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel devrait être adopté fin 2010. L’occasion est donc réelle pour la France d’influer et de proposer des orientations nouvelles pour l’Alliance.
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