Cour des comptes - Le Service de santé des armées
Engagé dans tous les théâtres d’opérations extérieures, le personnel médical et paramédical du Service de santé des armées (SSA) doit garantir aux militaires la meilleure qualité de soins et, s’ils sont blessés, les meilleures chances de survie en préservant leur intégrité physique. Il s’agit d’un devoir moral de la Nation. Il s’agit aussi d’un impératif militaire. Service interarmées placé sous l’autorité directe du chef d’état-major des armées, le SSA dispose notamment de neuf hôpitaux implantés sur le territoire métropolitain à Bordeaux, Brest, Lyon, Marseille, Metz, Toulon, Clamart, Saint-Mandé et Paris (Val-de-Grâce). Le SSA est à l’intersection de deux politiques – une politique de défense et une politique publique de santé – dont les objectifs, les modes de gestion, les logiques d’organisation et les publics sont différents. La conciliation de ces deux politiques est difficile. La Cour des comptes a passé au crible le SSA et, dans un rapport détaillé, élaboré trois principaux constats et formulé quatorze recommandations.
Les constats
Le SSA, bien doté et servi par du personnel de qualité, remplit, aujourd’hui, ses missions au profit des armées malgré des insuffisances. Le système de formation des praticiens paraît cependant excessivement coûteux et la préparation opérationnelle des médecins placés dans les régiments doit être renforcée.
Le maintien d’un dispositif hospitalier autonome résulte d’un choix stratégique décidé à la fin des années 90. Le SSA a endossé une mission de service public pour attirer les patients civils, mais sans intégration à la politique publique de santé. Ce choix montre aujourd’hui ses limites et ses défauts.
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