Balard est le projet phare de la modernisation du ministère de la Défense et des armées. Il en est le symbole. Il ne s’agit pas de réduire et de défaire ce qui existe, mais de construire un nouvel outil pour notre défense, plus efficace, plus concentré, plus moderne.
Le regroupement du ministère de la Défense à Balard
The Ministry of Defence at Balard
Balard, in Paris, is the flagship project and symbol of the modernisation of the Ministry of Defence and the forces in general, if not the be-all and end-all. It is not a question of downsizing and undoing what already exists, but more of constructing something new for our defence structure that is more efficient, more concentrated and, of course, more modern.
Décidé par le président de la République en décembre 2007 sur la proposition du ministre de la Défense, le projet a fait l’objet d’études de faisabilité au premier semestre 2008. Au vu de ces études, l’équipe de projet a été mise en place en octobre 2008, sous la forme d’une délégation directement rattachée au ministre et à son cabinet. Les principes directeurs ont été définis et validés en janvier 2009. L’évaluation préalable permettant de vérifier la justification du recours au contrat de partenariat a été approuvée par Bercy en février 2009. Le programme fonctionnel a été élaboré au premier semestre 2009, la procédure lancée en juin, les candidatures recueillies en juillet, le dossier de consultation des entreprises remis aux trois candidats déclarés en septembre 2009. Dans le cadre de la compétition architecturale inédite qui a été organisée, au lieu et place d’un concours international d’architecture, neuf cabinets d’architectes de renommée internationale — trois par candidat — ont remis leurs propositions, sous forme de pré-esquisses et de maquettes, en novembre 2009. En décembre, le ministère, sur l’avis circonstancié d’une commission architecturale associant trois architectes désignés par le ministère de la Culture, deux architectes désignés par la ville de Paris, trois architectes militaires et trois responsables de l’équipe de projet, a choisi pour chacun des trois candidats au contrat de partenariat le projet qui lui a paru le meilleur.
Puis le dialogue compétitif s’est poursuivi au fil des propositions initiales (en février 2010), des propositions intermédiaires (en juillet 2010), puis des offres finales remises le 11 janvier 2011, avec les trois groupements de candidature conduits par Bouygues, Eiffage et Vinci et leurs architectes, respectivement Nicolas Michelin avec Jean-Michel Wilmotte, l’agence Foster et Dominique Perrault. Plus de 300 heures d’auditions, des centaines de questions et de réponses écrites, trois dossiers de consultation successifs (en septembre 2009, puis en mai 2010, enfin le document final en novembre) ont permis de préciser le besoin du ministère et les réponses des candidats. Les échanges ont été intenses, nombreux et fructueux pour aboutir aux meilleurs projets.
Après une analyse exhaustive, conduite par neuf commissions techniques spécialisées qui ont réuni au plus fort de la procédure près de 130 experts issus principalement des états-majors et des directions et services de la DGA et du SGA, en y associant quelques experts venus de Bercy ou du SGDSN, s’aidant des avis de quatorze sociétés de conseil (juridique, financier, immobilier, haute qualité environnementale, programmiste, informatique, etc.), le ministère a procédé à l’évaluation rigoureuse, impartiale et méthodique des offres finales des trois candidats, avant de proposer, par le cumul des notations des offres faites par chacune de ces commissions au travers de 23 critères normés, la désignation d’un attributaire pressenti le 17 février 2011. Entre le 21 février et la fin du mois d’avril s’est déroulée la mise au point contractuelle sur tous les aspects techniques, fonctionnels et juridiques. Le contrat a été signé en mai. Le permis de construire sera déposé fin juillet et le chantier devrait démarrer en janvier 2012 pour s’achever en juin 2014.
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