Billet - Aux stratèges de salons
Alors que la victoire se sera fait attendre dans cette aventure du désert où nous a précipités la tapageuse forfanterie d’un philosophe de carnaval, relisons ces auteurs dont nos bellicistes en chambre se prétendent les épigones, même si Érasme s’attristait que la guerre soit douce à ceux qui l’ignorent.
Ainsi, s’être vanté au début de l’intervention qu’elle serait l’affaire de quelques jours pour ensuite la compter en mois, c’est redécouvrir longtemps après Platon que des guerres, seuls les morts voient la fin.
Dire qu’on ne sortira que par la diplomatie d’une entreprise militaire où notre quincaillerie douhetienne a une nouvelle fois failli, c’est oublier que Machiavel constatait que si on fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut.
Il reste 62 % de l'article à lire