Institutions internationales - Disloquer la nation grâce aux langues minoritaires - Les minorités, chevau-légers de quelle idéologie ?
À l’heure où nous écrivons, nul ne sait comment se terminera l’affrontement entre la Serbie et l’Otan. Il semble néanmoins assuré que l’acte final ne satisfera personne, augurant du même coup la résurgence de futurs conflits offrant à l’Otan l’occasion d’intervenir à nouveau dans les affaires européennes. L’épisode du Kosovo, qu’on le veuille ou non, aura prouvé à quel point les pays européens vivent dans la crainte de l’isolationnisme américain. Les fameuses missions de Petersberg, de 1992, chargeant l’UEO des tâches de maintien de la paix et de gestion des crises ne sont que lettres creuses. L’Europe marchande, fière de son euro, se soumet à la puissance des États-Unis dès que surviennent des désordres dans son domaine de compétence. Constat ou grief, chacun appréciera, mais il serait sans doute raisonnable de ne plus larmoyer sur les insuffisances de l’UE qui entraîne dans son impuissance des pays ayant depuis longtemps fait l’effort de se doter d’une défense adéquate et qui le compromettent en s’associant à des opérations sans rapport avec leur propre sécurité et les desseins fondamentaux de leur diplomatie. N’est-ce pas le cas de la France ?
Disloquer la nation grâce aux langues minoritaires
Cet intertitre est volontairement restrictif, car nous ne pouvons mettre en cause les langues régionales, vecteurs de cultures faisant partie du patrimoine national. Le régionalisme de Mistral avait pour but de maintenir ce qui peut nourrir la sensibilité au-delà des choses qui se modifient ou se détruisent. Le chant Coupo santo témoigne de ce besoin d’échapper aux accidents de la race pour atteindre à l’universel et nullement au séparatisme. Il n’en va plus de même lorsqu’il s’agit de langues minoritaires, autrement dit importées et auxquelles notre individualisme se targue de conférer droit de cité, droit qu’elles ne peuvent avoir ni sur notre territoire, ni dans notre histoire. Or, voici que le gouvernement français a signé, le 7 mai, la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, initiative si abusive que le président de la République a aussitôt saisi le Conseil constitutionnel.
L’ordonnance de Villers-Cotterêts ne visait aucunement à abolir les langues régionales, mais à évincer le latin clérical des fonctions administratives. Il imposa la langue française comme régente de l’unité et de l’indépendance du royaume. Cette ordonnance fut récemment entérinée par notre république une et indivisible qui inscrivit, en 1992, dans sa Constitution que le français est bel et bien la langue de la nation. Approuver la Charte européenne nous oblige à réviser, une fois de plus, notre Constitution, laquelle devient au gré des événements de plus en plus aléatoire.
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