Aéronautique - Le maintien en condition opérationnelle dans l'Armée de l'air
Les avions et les systèmes d’armes de l’armée de l’air ont une durée de vie comprise entre 25 et 30 ans, et ceux-ci étant de plus en plus comptés, il est nécessaire de garantir un bon niveau de disponibilité. Le maintien en condition opérationnelle regroupe les activités visant à les entretenir, à en suivre les versions et les documentations, à assurer la logistique des pièces de rechange et la formation des mécaniciens. Ce processus, étalé sur la vie d’un système, représente plus de la moitié du coût du programme. Pour s’adapter aux exigences dues à la professionnalisation des armées, à la rigueur des budgets, à l’évolution de l’environnement économique et aux transformations profondes des missions des forces, notamment celles liées à la projection, des solutions originales pourraient être trouvées en ce qui concerne le maintien en condition opérationnelle (MCO) dans l’armée de l’air.
La situation dans l’armée de l’air aujourd’hui
Depuis plus de trente ans, l’armée de l’air a confié au secteur civil et aux trois ateliers industriels de l’armement (AIA) de Clermont-Ferrand, de Bordeaux et de Cuers, les grandes révisions de ses avions ainsi qu’une partie des réparations des équipements.
Dans l’armée de l’air, les activités résiduelles de ce niveau technique d’intervention sont rassemblées principalement dans les deux ateliers de réparation situés à Ambérieu et à Bordeaux. Ceux-ci sont surtout chargés de garantir une disponibilité permanente de certains matériels opérationnels ayant vocation d’être projetés et à les soutenir dans le théâtre en cas de besoin. De plus, ils doivent continuer à réparer de nombreux équipements en fin de vie que ni l’industrie, ni même les AIA n’acceptent plus en raison de l’obsolescence des technologies employées et du peu d’intérêt économique.
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