Débat - Amsterdam et la sécurité européenne : progrès et illusions
Le Comité d’études de défense nationale est heureux de vous accueillir à cette soirée sur le thème : « Amsterdam et la sécurité européenne : progrès et illusions ». Trois personnalités nous font l’honneur de présenter leurs réflexions sur ce thème avant que ne s’instaure avec la salle un dialogue que j’espère très constructif. Lire la suite
Peu de gens osent s’aventurer dans le maquis du traité d’Amsterdam. Plus rares encore sont ceux qui s’intéressent au chapitre qu’il consacre à la sécurité européenne. En principe pourtant, il devrait valoir le détour puisqu’il est censé compléter, améliorer, perfectionner, corriger le chapitre correspondant du traité de Maastricht. Il promet, par conséquent, quelque chef-d’œuvre enrichi par la réflexion et l’expérience. Or, la vérité oblige à dire qu’il gagne beaucoup à rester ignoré. Lire la suite
• Nous avons eu des points de vue suffisamment contrastés pour permettre un débat très vif ; pas contrasté sur les institutions, car aucun de nous ne s’est fait l’avocat de celles-ci, mais contrasté sur ce qu’il y a ou non de commun entre les Européens ; Gabriel Robin disant que finalement ils n’ont rien de commun entre eux et s’ils avaient quelque chose de commun ce serait comme une abdication qui laisserait les mains libres aux États-Unis, tandis que François Heisbourg et moi-même [Jean-Marie Guéhenno] soulignons plutôt le point de vue opposé, c’est-à-dire qu’aujourd’hui la souveraineté nous a déjà filé entre les doigts, qu’il y a une convergence possible et que c’est avec elle que demain on bâtira les institutions. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
L'auteur, journaliste, très mesuré dans l'exposé des évènements mondiaux, nous présente une synthèse fort juste des conflits auxquels nous sommes, et seront confrontés, dans les décennies récente, actuelle et futures.
Voici une remarquable synthèse stratégique du capitaine de vaisseau Jean Dufourcq qui, sous une appellation originale, expose bien la situation et les menaces auxquelles nous serons confrontés dans les prochaines décennies. Lire les premières lignes
L'environnement mondial se caractérise actuellement par la prééminence de la lutte économique, la multiplicité des crises, ainsi que par la dualité entre la mondialisation et le morcellement géoéconomiques. Cette situation extrêmement complexe et mouvante, quasi chaotique, nécessite, pour y faire face, une actualisation de l'attitude stratégique. À cet égard, les réflexions menées depuis des années par les généraux André Beaufre et Lucien Poirier, qui explicitent la notion de stratégie intégrale, constituent un cheminement exemplaire en vue d'ébaucher des exigences stratégiques nouvelles.
Le chef d'escadrons Hardy est stagiaire de la 111e promotion du CSEM et effectue se formation supérieure à la Führungsakademie de Hambourg. Il aborde dans cet article le soutien psychologique des familles de militaires en opération, contre la pression des médias. Ce texte, court mais fort bien argumenté, exprime une opinion que l'on entend ou ne lit pas souvent.
Les auteurs proposent une information et une réflexion sur les chefs de l'armée allemande, leur formation, leur sélection et leur manière de travailler en état-major, dans la continuité de leur article ("Opérations classiques, freie Operationen") paru dans notre revue au mois d'octobre 1998.
L'auteur célèbre le 50e anniversaire de la création du Conseil de l'Europe : il nous livre une synthèse très complète des missions, des réalisations, des mutations de cette prestigieuse Organisation à la porte de laquelle frappent encore de nombreux pays.
Même si ces réflexions sont quelque peu abruptes, elles expriment des réalités sur lesquelles on a le plus souvent tendance à se voiler la face.
Les nations du Sud-Est asiatique traversent actuellement une période de mutations majeures. Sur ce sujet controversé, l'auteur nous propose une analyse sociologique de ces pays en pleine agitation. Cette étude documentée soulève notamment le problème des minorités et la question épineuse de l'évolution des sacro-saintes valeurs orientales.
Les musulmans sont, à juste titre, soucieux de l’image qu’on se fait, en Occident, de leur religion. Les trois livres que l’on présente ici en sont l’illustration (1). Les islamologues séparent en deux courants les penseurs et les acteurs qui œuvrent depuis un siècle pour la rénovation d’un islam confronté à la modernité : réformistes et islamistes, doux et durs. Voilà ce que les actuels promoteurs de l’islam, parlant à l’intention des Occidentaux, contestent : tous doux, tous « réformistes ». Lire les premières lignes
Chroniques
Le cycle de formation de premier niveau de l’équipage recouvrait jusqu’à présent la formation initiale (incorporation et formation militaire et maritime, d’une durée de deux mois), immédiatement suivie du cours du brevet élémentaire (BE, de deux à quatre mois, selon les spécialités), ce dernier prolongé trois à quatre ans plus tard par un brevet d’aptitude technique (BAT, de quatre à onze mois). Lire la suite
Les avions et les systèmes d’armes de l’armée de l’air ont une durée de vie comprise entre 25 et 30 ans, et ceux-ci étant de plus en plus comptés, il est nécessaire de garantir un bon niveau de disponibilité. Le maintien en condition opérationnelle regroupe les activités visant à les entretenir, à en suivre les versions et les documentations, à assurer la logistique des pièces de rechange et la formation des mécaniciens. Ce processus, étalé sur la vie d’un système, représente plus de la moitié du coût du programme. Pour s’adapter aux exigences dues à la professionnalisation des armées, à la rigueur des budgets, à l’évolution de l’environnement économique et aux transformations profondes des missions des forces, notamment celles liées à la projection, des solutions originales pourraient être trouvées en ce qui concerne le maintien en condition opérationnelle (MCO) dans l’armée de l’air. Lire les premières lignes
La Sierra Leone, petit pays de 72 000 kilomètres carrés et de 4,2 millions d’habitants niché entre la Guinée et le Liberia, connaît depuis le début des années 90 une instabilité politico-militaire qui ne cesse de se dégrader. Trois coups d’État militaires, une guerre civile qui se prolonge, qui ruine l’économie du pays, et qui a déjà provoqué plusieurs milliers de morts : la crise sierra-léonaise fait déjà ressentir ses effets bien au-delà des frontières du pays. Elle devient en tout cas nettement un test critique pour l’avenir de la gestion des conflits et du maintien de la paix en Afrique de l’Ouest. Lire la suite
Bibliographie
Voici un petit livre tout à fait remarquable par la clarté et la lucidité de ses analyses, et qui, en outre, nous est offert à un moment particulièrement opportun puisqu’on s’interroge actuellement, plus que jamais, sur les perpectives d’avenir d’une « Europe politique », c’est-à-dire, si ce qualificatif a encore son sens, d’une Europe ayant des capacités propres en diplomatie, défense et sécurité. Nicole Gnesotto est un observateur particulièrement averti de ce sujet ; en effet, outre ses fonctions actuelles auprès du directeur de l’Ifri et au sein de l’Institut de sciences politiques de Paris, elle a été chargée de recherches à l’Institut de sécurité de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), dont elle va prendre prochainement la direction. Lire la suite
Préfacé par Pierre Salinger, cet ouvrage attachant traite, on l’aura compris, non de la formule en usage pour gouverner le plus grand pays du monde – « l’hyperpuissance », comme dit notre ministre des Affaires étrangères –, mais des pratiques utilisées sur la scène mondiale. Il porte, du reste, un sous-titre plus clair : Les États-Unis et la maîtrise du monde. Lire la suite
L’auteur, maître de conférences à l’université Paris XII, nous livre ses analyses sous la forme d’un essai tant il est vrai qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle histoire de l’Allemagne contemporaine. Son titre est volontairement ambigu : litote quand il a trait à la prétention allemande, avertissement dès lors qu’il dénonce notre propension, depuis Mme de Staël, à tout admirer de ce qui nous vient d’outre-Rhin. Lire la suite
Voici, en 78 cartes et un peu plus de 200 pages, un survol de l’histoire du monde au XXe siècle. Qu’il se soit passé plus de bouleversements en ce siècle-là que dans plusieurs des précédents, on le sait ; mais voir concrétisé ce savoir abstrait sur des cartes intelligemment et joliment dessinées est, souvent, comme une découverte. C’est en 1983 qu’avec leur Atlas stratégique, publié chez Fayard, Chaliand et Rageau ont commencé à nous faire regarder le monde à partir d’observatoires inattendus. Pour qui n’y avait point songé, c’est une grande surprise que de voir midi à la porte des autres. Avec ce neuvième atlas – car l’entreprise a fait florès –, les auteurs persistent, ayant choisi de nous confronter aux « perceptions variées et souvent contradictoires de cultures et de civilisations extra-occidentales ». Lire la suite
La question est pertinente. Mutins ou pas, les poilus du Chemin des Dames savaient depuis l’école primaire qu’ils se battaient, non pour le roi de Prusse, mais au contraire pour arracher à ce monarque l’Alsace et la Lorraine. En revanche, depuis une bonne cinquantaine d’années, les soldats français, tout en mourant moins souvent mais en constatant que la marche vers le « zéro mort » était encore asymptotique, ont pu parfois se demander quels étaient exactement les buts des pièces dont ils étaient, dans toutes sortes de théâtres et moyennant un modeste cachet, les acteurs ou les figurants. La couverture du livre, par un montage astucieux, offre un éventail de réponses, puisque les lettres du titre se détachent sur un fond aux couleurs françaises, américaines, onusiennes et européennes. Le choix est donc ouvert. Lire la suite
Si l’orientale Ansea (en français) navigue volontiers dans le flou, tel n’est pas le cas pour l’auteur qui possède à coup sûr acharnement à expliquer et rage de convaincre. Elle n’est pourtant pas aidée par une présentation matérielle terne, une typographie serrée, des alinéas interminables et très peu de sous-titres. Le style est irréprochable, les fautes d’impression rares et l’humour absent. Une fois qu’on aura assimilé le genre de la maison et compris que cet ouvrage n’est pas de ceux qu’on emporte à la plage pour se délasser en rêvassant, il reste une étude de fond extrêmement complète, précise et documentée sur une association qui a désormais dépassé ses trente printemps. Lire la suite
Les chercheurs qui depuis quatre ans attendaient la parution des Portes de la guerre ne seront pas déçus. Le tome II tient les promesses du tome I. Quant aux institutions ministérielles qui redoutaient des révélations sur l’attitude du ministre de l’Intérieur de 1954, elles seront rassurées : le seul texte qui l’évoque est un bulletin du service des liaisons nord-africaines (SLNA) qui cite de larges extraits de « l’important discours » de François Mitterrand à l’Assemblée algérienne du 19 octobre 1954. Ce discours prône des réformes dans la scolarisation, la promotion musulmane, la réorganisation foncière et communale, qui sont parfaitement pertinentes. Le ministre de la Défense Alain Richard a donc donné l’imprimatur. Lire la suite
Passée « la porte de Chine », lieu symbolique et géographique à la frontière sino-tonkinoise, l’auteur nous entraîne dans l’histoire de l’« Indo-chine » (trait d’union entre l’Inde et la Chine) coloniale. Dans son prologue, il nous présente les Indochinois comme les « Français d’Asie, toujours beaux, jamais vulgaires » et « les filles de là-bas sont des bijoux ; les soldats de notre corps expéditionnaire en savent quelque chose ». Lire la suite
Le général d’armée (CR) Cot commandait la 1re armée lorsqu’il a été nommé à la tête de la Forpronu en juillet 1993. Parce qu’il manifestait son désaccord avec l’Onu, en particulier pour l’emploi de la force aérienne de l’Otan, il a été rappelé en France en mars 1994, à la demande de M. Boutros Boutros-Ghali. Peu de temps après son retour à Paris, ce chef militaire à la carrière diversifiée a démissionné et s’est lancé dans de nombreuses études sur l’ex-Yougoslavie, notamment au sein de la Fondation pour les études de défense. Lire la suite
La disparition de l’ordre de Yalta, c’est-à-dire d’un monde bipolaire reposant sur l’hégémonie de deux puissances rivales, a entraîné une profonde mutation de la société internationale en ouvrant la voie à la naissance d’un monde différent. Toutefois, le passage d’un ordre international ancien à un « nouvel ordre international » évoqué par Mikhaïl Gorbatchev et George Bush au moment de la guerre du Golfe implique une longue période de transition. D’où les incertitudes et les situations d’instabilité (en particulier dans les pays du Tiers-Monde) qui caractérisent la dernière décennie du siècle. Plus que jamais, à l’aube du prochain millénaire, le droit des relations internationales est appelé à jouer un rôle régulateur et stabilisateur. Lire la suite
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