Gendarmerie - La vie de caserne aujourd'hui
Bien que confiant à chacune des brigades implantées sur le territoire du royaume « quatre ou cinq lieues à garder d’un côté et de l’autre sur une grande route », l’édit du 9 mars 1720 qui, sédentarisant ainsi la maréchaussée, transforma cette institution séculaire en une authentique police de proximité, ne précisait pas pour autant les conditions d’hébergement de ses officiers, brigadiers, sous-brigadiers et archers. Après qu’une ordonnance du 27 décembre 1769 eut imposé aux villes, bourgs et paroisses dotés d’une brigade de pourvoir au logement à titre gratuit de son personnel, l’ordonnance du 29 avril 1778 devait poser le principe, consacré par la loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) et non remis en cause depuis, de la mise à disposition par l’autorité publique d’une caserne à chaque brigade de gendarmerie.
Cette caserne comprend, outre les locaux nécessaires à l’exécution du service (bureaux, chambre de sûreté, armurerie, garages…), des habitations avoisinantes permettant de loger les gendarmes et leur famille. Exigence professionnelle érigée en une obligation statutaire, la vie de caserne constitue encore aujourd’hui l’une des particularités d’organisation et de culture de la gendarmerie.
À la différence des policiers non soumis à cette obligation, les officiers et sous-officiers de gendarmerie doivent « occuper les logements qui leur sont concédés par nécessité absolue de service dans les casernements ou annexes de casernement » (1). Cette dernière notion signifie que « l’agent ne peut accomplir normalement son service sans être logé dans les bâtiments où il doit exercer ses fonctions » (2).
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