L'importance des communications dans la conduite de la guerre
C’est un lieu commun d’alarmer que les communications jouent un rôle capital, non seulement dans le rapprochement des pays consommateurs et manufacturiers de leurs sources d’approvisionnement mais aussi dans la préparation et l’exécution de la manœuvre stratégique ou tactique.
Tout belligérant — c’est une loi permanente de la guerre — cherche d’une part à protéger ses communications, d’autre part, à détruire ou neutraliser celles de l’adversaire avec le maximum d’efficacité, en portant des moyens suffisants et toujours éclairés, au moment voulu, en un point judicieusement choisi. Deux des facteurs de la manœuvre, le mouvement et la liaison constituent ainsi un élément fondamental de sa décision. Ils exigent des communications sûres et nombreuses que le progrès technique, notamment depuis le second conflit mondial, fait évoluer à pas de géant, leur conférant une place absolument vitale dans la préparation et la conduite de la guerre, mais alourdissant leurs servitudes au point de leur donner parfois un caractère tyrannique.
Pour bien mesurer les exigences, la fragilité et l’importance progressive des communications, il convient, après les avoir définies, d’en suivre l’évolution à travers la conjoncture historique depuis Napoléon Ier en particulier, puis d’exposer les conséquences qui résultent de leur prodigieux développement.
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