La Fédération de la Rhodésie et du Nyassaland
Personne ne doute de l’importance stratégique du continent africain. La conférence de Nairobi et plus récemment celle de Dakar en sont des témoignages probants. Aussi bien, la France, puissance africaine, ne saurait se désintéresser des événements qui se déroulent sur les territoires voisins de ceux soumis à son influence.
Rien de constructif dans aucun domaine, qu’il soit économique ou militaire, ne peut être édifié dans un climat politique troublé. Au premier rang de tous les problèmes de l’Afrique, se pose donc celui de la coexistence pacifique d’une minorité de Blancs et d’une énorme majorité d’autochtones sur des territoires dont l’évolution est, pratiquement, sous le contrôle de la minorité blanche. Les solutions à ce problème sont nombreuses et peuvent être fort différentes les unes des autres. Tant d’éléments, de paramètres, interviennent qu’il est nécessaire de procéder avec un empirisme prudent dans la recherche d’une solution qui, même appliquée à des cas particuliers, ne saurait donner entièrement satisfaction.
Ce qui se passe chez nos voisins peut servir d’expérience et c’est pourquoi il nous a paru intéressant d’étudier la création en Afrique Centrale d’une nouvelle et importante entité politique placée sous l’égide de la Couronne britannique.
Il reste 95 % de l'article à lire