Porte-avions, croiseurs antiaériens ou sous-marins
Le lancement du Forrestal, le plus grand navire de guerre de tous les temps, survient à un moment où les marines ne pouvaient éluder plus longtemps la discussion sur les conséquences aéronavales de la mise en service, aux États-Unis comme en U. R. S. S., des bombes thermonucléaires.
Les opinions exposées ont été assez divergentes.
Si le sous-marin a été exclu presque complètement de ces débats, c’est d’abord parce qu’il n’était pas menacé, et n’avait donc pas besoin de défenseurs. Nul ne conteste plus sérieusement aujourd’hui que, de tous les types de navires, il soit le moins vulnérable. En reconnaissant avec leurs collègues aériens l’impossibilité de défendre les États-Unis contre l’agression atomique et thermonucléaire, et en ne comptant que sur la menace des représailles pour en détourner l’assaillant, les dirigeants navals américains en font l’aveu. La détection et la destruction du sous-marin ont justifié, ces dernières années, un énorme programme de rénovation du matériel aéronaval destiné à cette lutte. L’interception intégrale des bombardiers atomiques ne servait, en effet, de rien si l’on ne pouvait, au même moment, garantir la destruction des sous-marins s’approchant des côtes pour les suppléer.
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