Dictionnaire des relations internationales
Nos lecteurs connaissent Pascal Chaigneau puisqu’il a publié des articles remarqués dans cette revue, et qu’il est membre du Comité d’études de défense nationale qui l’édite ; mais ils ne savent peut-être pas qu’il est un extraordinaire savant, car il est titulaire de quatre doctorats (lettres, droit, sciences politiques et économie), en même temps qu’un professeur des relations internationales très demandé (Paris V, HCC, Centre de perfectionnement aux affaires) et un organisateur plein d’allant (il dirige l’École supérieure de journalisme, l’École des hautes études politiques et sociales, l’École des hautes études internationales, ainsi que le Centre d’études diplomatiques et stratégiques). Aujourd’hui, avec le talent qu’on lui connaît, il nous présente un Dictionnaire des relations internationales, dont il a dirigé la rédaction, avec la collaboration de Ramanisa Andriantsoa, Fereydoun Khavand, Thierry Garcin, Édouard Theysset.
Disons tout de suite qu’il s’agit d’un ouvrage remarquable, car il couvre complètement le champ de relations internationales, depuis par exemple le droit international, l’ordre mondial, les organisations internationales, l’économie mondiale, la démographie, jusqu’aux problèmes spécifiques de notre temps, comme le phénomène « crise », l’action humanitaire, le « droit d’ingérence », la mondialisation et les problèmes que posent le rôle des médias et des réseaux informatiques, l’émigration, la prolifération, le « retour du sacré », etc.
Ajoutons que ce dictionnaire comporte aussi des « entrées » par grandes régions du globe et par grandes puissances, ainsi que par principales organisations internationales, tant politiques que stratégiques et économiques. Il contient également de nombreux encadrés développant les points importants ou les illustrant par des cartes et des organigrammes, ainsi qu’une chronologie détaillée des relations internationales de 1945 à nos jours et un index thématique. Il s’agit donc d’un ouvrage de référence sans égal sur ce sujet, qui s’insère ainsi parfaitement entre le Dictionnaire géopolitique d’Yves Lacoste et le Dictionnaire de stratégie que prépare, croyons-nous savoir, Thierry de Montbrial.
Félicitons donc vivement ses auteurs. ♦