L'emploi de l'arme nucléaire
Laissant de côté les problèmes philosophiques, humanitaires et politiques que pose aux belligérants l’utilisation de l’arme nucléaire, cette étude se propose d’envisager l’emploi de ces nouveaux projectiles au profit des opérations militaires proprement dites.
On admettra dans ce qui suit l’existence d’une gamme complète de projectiles de cette sorte depuis les plus petits jusqu’aux plus puissants, les obus, les fusées, les bombes A, les bombes H, les bombes U, et leur suite probable, tous engins dont l’interception se révèle impossible (obus et fusées) ou fort aléatoire (bombes portées par avion).
On supposera connus leurs effets principaux, pour ne retenir que leurs caractéristiques communes, mais on tiendra pour certain que l’homme est assez inhumain pour employer un jour la plus meurtrière de ses armes. Il ne paraît pas en effet, malheureusement, concevable que des belligérants renoncent, lors d’un conflit, à employer telle arme en raison de l’excès de sa puissance et qu’ils se limitent volontairement (1) aux engins moins destructeurs de la catégorie inférieure.
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