Esquisse d’une cohérence européenne élargie à la Fédération de Russie, comme vecteur d’une relance et d’un dépassement ambitieux de l’actuelle construction européenne.
Pour une grande Europe
For a greater Europe
The author presents an outline of a Europe expanded to include the Russian Federation, as a new way forward to go well beyond current ambitions for European construction.
Malgré ce que l’on peut penser des affaires européennes, l’Europe que nous habitons, avec les populations de vingt-sept autres pays qui ont entrepris de construire une union solidaire, est solidement installée sur le bloc continental où vivent les trois-quarts de l’humanité.
Sur cet espace, tout nous commande aujourd’hui d’unir nos efforts à ceux de nos voisins pour assurer l’avenir de nos enfants en édifiant sans tarder un ensemble cohérent, allant de Lisbonne à Vladivostok. Car l’Europe « européenne » doit inclure la Russie, qui s’annonce bien différente au XXIe siècle de celles qui l’ont précédée. Voici plus de vingt ans que la Russie n’est plus soviétique. Faudrait-il encore la considérer comme un potentiel agresseur de l’Europe, alors qu’elle apparaît clairement comme un de ses plus sûrs garde-frontières, dans le Caucase comme en Sibérie orientale ?
Il va de soi qu’une autre erreur serait de se précipiter vers des formes d’intégration qui prendraient moins en compte les intérêts de l’Union européenne et de ses États-membres que les justes prétentions des Russes. Il faudra donc de l’énergie, du temps et beaucoup de ténacité pour équilibrer les échanges, réduire les disparités agricoles, énergétiques et minières, harmoniser les juridictions, les transports et les industries aéronautiques et ferroviaires, unifier les règlements financiers et monétaires, associer le rouble à l’euro…
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