Problèmes intérieurs de la Chine communiste
Dans la course au « leadership » de l’Asie, trois pays sont engagés : l’Inde, le Japon et la Chine de Mao Tsé Tung.
L’Inde, parvenue depuis huit ans à l’indépendance, lient actuellement sur la scène internationale un rôle de premier plan que ne sauraient justifier ni sa situation intérieure caractérisée par un niveau moyen de vie extrêmement bas, ni son économie dont le développement reste conditionné par l’aide extérieure, ni l’importance de ses forces armées. Sur le plan matériel, en effet, l’Union Indienne dispose seulement du poids de ses masses humaines et de sa position géographique dont l’importance stratégique est reconnue. Mais, en revanche, l’Inde bénéficie, sur le plan moral, de facteurs essentiels auxquels elle doit, en fait, son influence internationale : le prestige personnel de M. Jawaharlal Nehru, le sentiment de nationalisme asiatique, la doctrine de coexistence pacifique et l’établissement d’un ordre nouveau succédant à un colonialisme périmé : la Conférence Afro-Asiatique de Bandoeng en a démontré et l’importance et le succès.
Le Japon, depuis l’arrivée au pouvoir de M. Hatoyama, doit être considéré comme étant de nouveau « en piste ». Qu’il suffise de rappeler que le premier soin du nouveau Premier a été de confier le portefeuille des Affaires Étrangères à M. Mamoru Shige-Mitsu, l’ancien ministre du Cabinet de Guerre japonais, celui de la « sphère de co-prospérité » et de « l’Asie aux Asiatiques ». Fort de ses succès antérieurs, de son industrie reconstituée, de la valeur de ses techniciens, le Japon, où renaît le culte de l’Empereur et où se poursuit un programme de réarmement, a les moyens de combler son retard et se trouve d’ailleurs, au point de vue économique, dans l’impérieuse nécessité d’exporter pour vivre.
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