Maquis de Gascogne
La collection « Documents d’aujourd’hui », publiée par les Éditions du Milieu du Monde, a demandé à Raymond Escholier une histoire du Maquis de Gascogne : elle est aussi émouvante qu’une épopée, aussi attachante qu’un roman d’aventures. L’auteur nous entraîne dans le Gers et l’Ariège, dans les pays gascons d’Armagnac et Couserans. Il y a vécu, semble-t-il, pendant la crise même, et a enquêté depuis l’Andorre et la frontière d’Espagne, jusqu’au front de l’Atlantique. Grâce à lui, nous voyons agir et lutter, à côté des Gascons d’Henri IV et de Foch, une foule généreuse et bariolée d’Alsaciens, de Lorrains, de Parisiens, de Bretons, de Normands, de Flamands, de Picards, de Rhénans et de Sarrois fraternellement mêlés dans la lutte clandestine.
C’est une enquête de bonne foi ; le livre n’a rien de romanesque, mais bien des pages dépassent par l’intensité de la passion, par la violence de la lutte, par la vérité et la subtilité des moyens employés contre l’envahisseur, tout ce que pourrait imaginer le romancier le plus hardi. À travers maints orages, et au milieu de plus d’un combat, se détachent des figures magnifiques comme celle du maquisard Parisot ou du glorieux René Plaisant-Jean Lacour ou de l’Espagnol Burgos, dit Ramon, ou de ce colonel anglais parachuté, qui apporta dans le maquis de Gascogne une aide des plus précieuses aux braves qui empêchèrent les colonnes blindées de rejoindre le gros allemand à Aire-sur-l’Adour. Livre vécu, plein d’héroïsme.