Ce tour d’horizon de l’actuelle approche que font les États-Unis de la défense antimissile balistique confirme l’importance des défis qu’elle doit relever : technologique, économique et stratégique. Seule une forte organisation de coopération internationale est à même de prendre en charge une entreprise de cette ampleur.
Défense antimissile balistique américaine
American ABM defence
This review of the US approach to ABMD bears witness to the importance of the technological, economic and strategic challenges raised. Only well-organised international cooperation will be able to take on an enterprise of this magnitude.
Par ses défis technologiques, ses énormes coûts financiers et ses implications politiques, la défense antimissile balistique (DAMB) aux États-Unis est un projet hors norme qui a débuté dès 1945 avec la mise en place de la première architecture pour détruire les missiles allemands de type V2. Le principe d’interception a radicalement évolué en soixante ans : employant des missiles à tête nucléaire peu précis au début des années 50, les Américains utilisent à présent des intercepteurs à têtes conventionnelles guidés vers l’impact.
Ce sont les menaces, tant soviétiques que chinoises, qui ont alimenté ces programmes avant la parution en 1998 du rapport Rumsfeld, qui identifia sept pays détenteurs de technologies potentiellement hostiles (1).
De nos jours, l’architecture de protection américaine s’inscrit dans le contexte de la vulnérabilité accrue du territoire américain consécutive au 11 septembre 2001. Il repose sur trois zones géographiques dont les approches diffèrent.
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