L’organisation de la Défense nationale
Le Conseil de la République vient d’adopter, à la quasi unanimité de ses membres, un texte portant organisation générale de la défense nationale. Ce texte tente de définir les grandes structures permanentes ; il s’interdit d’entrer dans la détermination des structures ministérielles, détermination qui, au gré des sénateurs, relève de la compétence exclusive de l’exécutif placé sous le constant contrôle de l’Assemblée Nationale.
L’attitude du Conseil diffère profondément de celle de l’Assemblée Nationale qui s’est attachée, au contraire, à définir les structures ministérielles ; mais le souci des deux Assemblées est bien le même : assurer à notre défense nationale et à nos forces armées cette stabilité de direction, d’administration et de commandement, sans laquelle rien d’utile ne sera fait, sans laquelle notre défense sera, techniquement et moralement, déficiente.
Sans doute n’est-il pas indifférent, dans ce débat de principe, de bien comprendre les raisons qui opposent deux Assemblées qui se proposent d’atteindre le même but ; sans doute aussi n’est-il pas inutile de dégager les critères qui ont inspiré le Conseil de la République dans la mise au point du texte qu’il a voté et qu’il a transmis à la Chambre en la priant instamment de bien vouloir le suivre sur le terrain qu’il a choisi. Il n’est, pour y atteindre, que de puiser dans le texte du rapport de la Commission et dans les débats du 10 novembre 1955.
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