C’est un lieu commun de dire que la science et l’art de la guerre — comme toutes les sciences d’ailleurs et comme tous les arts — reposent sur des notions fondamentales, qui sont universelles et immuables. Ce lieu commun correspond incontestablement à une vérité, si bien que les constantes dont il s’agit représentent, dans le monde mouvant qui est celui des choses de la guerre, les seuls points fixes que nous y puissions trouver, les assises mêmes de la connaissance militaire, sur lesquelles tout repose et auxquelles il faut sans cesse se référer pour construire valablement l’avenir. Aussi peut-on affirmer que la guerre future sera dominée par les lois, par les principes et par les règles qui ont présidé aux conflits précédents. Lire les premières lignes
Le Conseil de la République vient d’adopter, à la quasi unanimité de ses membres, un texte portant organisation générale de la défense nationale. Ce texte tente de définir les grandes structures permanentes ; il s’interdit d’entrer dans la détermination des structures ministérielles, détermination qui, au gré des sénateurs, relève de la compétence exclusive de l’exécutif placé sous le constant contrôle de l’Assemblée Nationale. Lire les premières lignes
Au vu des deux conflits mondiaux ou encore de la récente guerre de Corée, l’auteur revient sur l’épineuse question du Droit de guerre. Il rappelle les efforts tentés par la Communauté internationale pour le définir. Il explique l’ambiguïté de la partialité et définit également des notions telles qu'« agresseur », « libérateur », « partisan » ou « criminel de guerre » : ce qu’elles impliquent et leurs limites, notamment appliquées à la Seconde Guerre mondiale. Lire les premières lignes
Dans ce texte de février 1956, l’auteur revient sur l’une des plus grandes controverses de la Seconde Guerre mondiale : l’attaque de Pearl Harbor aurait-elle pu être évitée ? A-t-elle été (sciemment) provoquée par les États-Unis (et l’administration Roosevelt) ? En conclusion, il transpose cette situation au contexte de la guerre froide et à la crainte de la guerre nucléaire : faut-il réellement prendre le risque d’attendre de recevoir le premier coup ? Lire les premières lignes
Alors que l’opinion occidentale recevait distraitement lei premières informations sur les préparatifs de la conférence de Bandoeng, j’avais indiqué que lu rencontre afro-asiatique d’avril 1955 « pourrait être un événement important dans l’histoire des États qui ont accédé à l’indépendance depuis la fin de la deuxième guerre mondiale » (1). Ce disant, je sous-estimais la portée de la conférence de Bandoeng. Elle constitue, en effet, l’un des moments où s’est décidée l’orientation de la politique mondiale en 1955. À ce titre, il est bon de revenir sur cette conférence, d’en rechercher le sens et d’en suivre les prolongements. Lire les premières lignes
Chroniques
L’année s’achève pour l’Otan sur les réunions habituelles à Paris de ses instances les plus élevées et dans le climat d’appréhension que suscitent au lendemain de l’échec de Genève, les nouvelles initiatives soviétiques. Lire la suite
À la veille de l’année nouvelle, attaques, embuscades et attentats ont continué à se succéder sans qu’on puisse à aucun moment noter une accalmie ou une amélioration de la situation. Le 4 décembre 1955 de violents incidents se produisaient à Lamy, dans le département de Bône, et se soldaient par quarante morts et plusieurs dizaines de blessés parmi la population musulmane. Dans l’Oranie, les rebelles ont poursuivi leurs efforts pour tenter de constituer un front unique avec les fractions de tribus soulevées du Rif. Lire la suite
Bibliographie
L’actualité impose d’orienter les esprits dans l’étude des problèmes relatifs au monde musulman. Parallèlement au conflit qui oppose l’Union soviétique (URSS) à l’Atlantique (Otan), joue le mécanisme combatif de l’émancipation des foules musulmanes d’Asie et d’Afrique. Il s’agit, de part et d’autre, de processus historiques engageant l’avenir du monde. L’un n’est pas principal et l’autre secondaire. L’évolution de l’Islam impose une attention et une action au moins égales à celles que nécessite l’antagonisme entre l’Est et l’Ouest. Voici quelques ouvrages plus ou moins récents (liste non limitative), aptes à éclairer sur le Monde musulman actuel.
Ouvrage datant de 5 ans mais qui n’a pas vieilli. Est la base indispensable, de toute étude sur l’Islam.
L’effervescence des nations musulmanes du Proche-Orient, est étudiée dans ses éléments principaux, avec beaucoup de clarté et de précision. Leurs réactions sur la paix du monde font l’objet d’une attention clairvoyante.
Étude de haute tenue intellectuelle qui permet de suivre l’évolution de la pensée religieuse des Musulmans. On y trouve donc les fondements spirituels du phénomène politique en cours d’évolution.
Œuvre d’un Algérien particulièrement éclairé, ce livre est marqué par un esprit de combat qui pourrait, d’une certaine manière, éloigner certains lecteurs. Ce serait dommage car c’est un ouvrage de sincérité, de bonne foi et de grande valeur.
L’Islam marocain est ici présenté non pas comme une entité isolée, mais comme la partie d’un tout. Sur le fond religieux commun à tout l’Islam, les particularités locales se détachent et se fondent à la fois.
Ici nous sommes dans le domaine des spécialistes. Cette magistrale étude nécessite du lecteur une sérieuse information préalable sur les textes sacrés de l’Islam et leurs différentes interprétations. Ces « Commentaires » dont la parution sembla créer, il y a vingt ans, un tournant spirituel, ont-ils une action sur l’évolution en cours ? C’est là où cette étude rejoint nos préoccupations.
Dans l’introduction au livre de G.-M Trévelyan le Pr Cestre indique que « M. Trévelyan n’ignore pas qu’il a été précédé dans le genre de l’histoire compréhensive et interprétative par Michelet de Carlyle ». En effet, et on peut le regretter, au dépend quelquefois de l’objectivité, ce livre interprète l’histoire dans un cadre systématique de pensée dont les deux clefs sont la supériorité du parlementaire anglais et celle de la race anglo-saxonne. Mais nous sommes loin de Michelet et de ses envolées poétiques : ici la réalité est serrée par une érudition considérable, poussée jusqu’au détail, qui aboutit à un exposé très compact et assez éloigné de nos habitudes cartésiennes, particulièrement de mise dans un « précis ». Lire la suite
Ce livre vient se joindre à ceux du général Brémond, d’Émile Gautier, d’Arthur Pellegrin, de Bertram Thomas, qui ont beaucoup fait pour la connaissance du monde arabe et du rôle joué par les Musulmans dans la grande aventure humaine. Lire la suite
Ce sont les applications industrielles des découvertes de la chimie moderne qui constituent la matière de cet ouvrage. Le tour d’horizon effectué par l’auteur souligne bien l’importance prédominante de la chimie dans les conditions de la vie actuelle. La partie purement scientifique est suffisamment indiquée pour situer les problèmes et éclairer les solutions adoptées. Les non spécialistes pourront suivre les multiples applications de la chimie organique, allant des hydrocarbures aux parfums synthétiques, des comestibles chimiques aux produits tinctoriaux, des médicaments aux fabrications de la chimie agricole, des caoutchoucs plastiques, pellicules aux combustibles, explosifs et gaz spéciaux destinés à la guerre.
Ces trois ouvrages présentent, sous une forme ramassée mais facile à assimiler, l’essentiel de ce qu’il faut connaître pour être en mesure de porter un jugement éclairé sur les problèmes actuels. Lire la suite
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