Militaire - La situation militaire au Tonkin - Le budget de 1949 en URSS - Dispositions nouvelles en France - L'appel du contingent 1949
La situation militaire aux frontières Nord et Nord-Est du Tonkin au cours du mois de mars a ému l’opinion publique. En réalité, si le développement des opérations n’a pas présenté le caractère de gravité que certaines informations de presse avaient indiqué, il a mis en lumière un fait capital : la collusion sino-vietminh.
La présence de bandes chinoises le long de la frontière Nord du Tonkin n’est pas un fait nouveau. Formées, à l’origine, de déserteurs et de pirates lors de l’évacuation du Tonkin par les divisions yunnanaises et nationalistes, ces bandes, tout en gardant leurs particularités propres, paraissent être ralliées à l’idéologie communiste. Elles entretenaient déjà des rapports avec le Vietminh, au gré des circonstances, et en particulier, se livraient à la contrebande d’armes, mais leur action avait toujours gardé le caractère d’actes isolés. Or, le développement de l’offensive déclenchée au début de mars, évoquée par ailleurs, indique que ces bandes paraissent être maintenant groupées sous un commandement unique. Elles auraient à leur tête un officier yunnanais, le général Tchou Kia-Pi, protégé du général Lou-Han, gouverneur du Yunnan, et se réclamant de l’obédience communiste.
La collaboration de ces éléments encadrés avec le gouvernement de Ho Chi Minh éclaire d’un jour nouveau l’action de ce dernier. Gagnera-t-il à quitter le terrain du nationalisme pour entrer dans l’arène des conflits internationaux ?
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