Militaire - L'organisation de défense occidentale sur le plan international - Fluctuations chez les pays participants
Tandis qu’au lendemain de la réunion du Conseil de l’Atlantique, l’organisation de la défense occidentale s’ébauche, des fluctuations se manifestent chez les principaux participants.
Nous avons indiqué, le mois dernier [NDLR 2024 : RDN n° 64, p. 499], la réunion du Comité de défense, à laquelle ont participé, au début du mois d’octobre, à Washington, les douze ministres de la Défense des pays signataires du Pacte. C’est au cours de cette réunion que la chute du ministère Queuille, et le long interrègne qui l’a suivi, ont placé notre représentant, M. Paul Ramadier, dans une situation toujours délicate pour un négociateur. Peu de temps avant son départ pour les États-Unis, M. Paul Ramadier avait eu l’opportunité, dans une interview donnée à un rédacteur de l’UN World, d’exposer ses vues sur l’organisation définitive du Pacte Atlantique, et sur la situation des forces françaises. Il avait souligné, à cette occasion, tout le prix que la France attache au principe de l’unité de la défense : « Nous sommes convaincus, a-t-il dit, que le problème stratégique est un problème d’ensemble, et qu’il est impossible d’isoler une partie du tout ». Et de conclure : « Notre défense est valable dans la mesure où elle est la défense de tous et non une série d’efforts individuels contigus ».
À la suite de la réunion des ministres de la Défense, ont eu lieu la réunion du Comité militaire, comprenant des représentants des chefs d’état-major, puis celle du Groupe permanent, dont le siège a été fixé à Washington. La mise sur pied des organes régionaux s’est poursuivie durant le mois d’octobre et au début du mois de novembre.
Il reste 80 % de l'article à lire
Plan de l'article