Cahiers de Sainte-Hélène
M. Paul Fleuriot de Langle poursuit l’édition des notes du général Bertrand et donne, cette fois, la teneur du manuscrit qu’il a déchiffré et annoté, avec les mêmes difficultés et la même science que dans le premier tome relatif à l’histoire de l’Empereur à Sainte-Hélène, en 1816-1817. Nous n’assistons plus, sans doute, à l’ultime tragédie et à la disparition dramatique du grand prisonnier. Grâce à Bertrand, nous pénétrons dans toutes les petitesses de la vie quotidienne de l’Empereur, enfermé dans une masure et dans les étroites limites où il se confine volontairement.
Nous assistons aux démêlés les plus intimes et les plus mesquins dans lesquels il se débat au milieu des intrigues lilliputiennes de son entourage. Mais l’histoire de ce vaste esprit trouve, une fois de plus, son compte à cette nouvelle contribution. Le maréchal Bertrand a tout noté, aussi bien les détails lamentables, presque ridicules, que les jugements, toujours marqués, au coin, d’un bon sens génial, que l’Empereur portait sur la politique de son temps et sur sa propre histoire.