Il a déjà été beaucoup écrit sur le Pacte Atlantique. De nombreux critiques et experts ont étudié et cherché à évaluer son potentiel militaire — présent et à venir. Il n’est, bien entendu, pas dans mes intentions de donner des précisions à ce sujet. Mon propos est : de montrer l’articulation verticale et horizontale des organes d’études et de commandement qui sont nés du Pacte Atlantique ; d’exposer l’ensemble des problèmes posés par la préparation de la défense occidentale, l’ambiance dans laquelle ces problèmes sont traités, le douloureux et lent enfantement, qui est le lot journalier de ceux qui en ont la charge, leurs espoirs et leurs craintes, leurs réactions devant les difficultés qui surgissent chaque jour du fait de la confrontation, d’une part des besoins, je dirai même des impératifs posés par la défense occidentale, d’autre part, des possibilités et aussi parfois des réticences des nations intéressées. Lire les premières lignes
Quiconque a eu l’ambition de passer, au moins, son bachot s’est trouvé dans l’obligation d’apprendre, dans les manuels agréés, ce qu’il est prudent de savoir au sujet des trois ministres des Finances les plus marquants, en bien ou en mal, de l’infortuné Louis XVI. Lire les premières lignes
Fidèle à sa tradition d'impartialité et dégagée de toute tutelle, la Revue de Défense nationale a cru bon de soumettre à ses lecteurs une réfutation, – si vif qu'en soit le ton – très franche des thèses soutenues ici même, par le lieutenant-colonel Rogé (« Les Aviations allemande, française et anglaise du 10 mai au 25 juin 1940 ») en février 1951.
J’ai lu avec le plus grand intérêt l’article du colonel Bouvet sur « Cadres de réserve et Défense nationale », publié dans la Revue de Défense Nationale (numéros d’octobre et novembre 1951). En tant qu’officier de réserve, affecté à une Grande Unité d’Intervention, je crois nécessaire, pour éclairer l’opinion, de reprendre certains points qui m’ont particulièrement surpris, car ils font état d’une situation qui ne correspond pas, à mon avis, à la réalité. Je n’ai pas du tout l’intention d’engager une polémique avec l’un de nos experts militaires, je veux simplement opposer ce que j’ai vu, lors de la convocation verticale de ma Division effectuée en automne dernier, à certaines affirmations du colonel Bouvet. Lire la suite
Lecteur de votre Revue, qui circule parmi les officiers du Cabinet, j’ai l’habitude d’en faire en silence mon profit. Pourtant, aujourd’hui, je voudrais me permettre de faire l’observation que me suggère la lecture, dans le numéro d’octobre 1951, du remarquable article du lieutenant-colonel F.O. Mischke (« La crise de l’infanterie »). Non certes pour en discuter l’orientation, qui me paraît judicieuse pour autant que dix années de guerre ont pu me donner quelque modeste compétence. Mais pour souligner ce qu’a d’un peu sommaire, et donc d’injuste, une phrase (p. 269, fin du premier paragraphe) que je cite : Lire la suite
Chroniques
Bibliographie
M. Paul Fleuriot de Langle poursuit l’édition des notes du général Bertrand et donne, cette fois, la teneur du manuscrit qu’il a déchiffré et annoté, avec les mêmes difficultés et la même science que dans le premier tome relatif à l’histoire de l’Empereur à Sainte-Hélène, en 1816-1817. Nous n’assistons plus, sans doute, à l’ultime tragédie et à la disparition dramatique du grand prisonnier. Grâce à Bertrand, nous pénétrons dans toutes les petitesses de la vie quotidienne de l’Empereur, enfermé dans une masure et dans les étroites limites où il se confine volontairement. Lire la suite
Pierre Clostermann a hier passionné toute la France par le récit de ses exploits de guerre racontés avec sincérité et talent dans son fameux Grand Cirque. Aujourd’hui, il tire de documents qui lui servent de base pour l’étude d’une Histoire de la guerre aérienne, en préparation, une série de faits héroïques accomplis par des pilotes de tous les pays, amis ou ennemis, et sous tous les cieux. Lire la suite
Dans les grands courants de l’Histoire universelle, le rôle de la France est capital. Ce livre de Jacques Pirenne le prouve une fois de plus. En 1789, l’Europe entre dans une période de guerre et de révolutions qui prépare un monde nouveau. La Révolution française met fin à l’Ancien régime ; elle ne réussit pas à en créer un autre conforme à ses principes ; mais Napoléon, tout en les faussant, les répand à travers l’Europe. Et, dans le même temps, se forme grâce aux États-Unis et à l’Angleterre, une civilisation atlantique, maritime et libérale. La Méditerranée n’est plus le centre du monde ; un mouvement nouveau est lancé ; nous en sentons maintenant toute la force. Où nous conduira-t-il ? La France peut-elle aujourd’hui, ainsi qu’il y a cent cinquante ans, devenir le centre d’une Europe nouvelle – comme certaines Nations semblent le désirer ? Lire la suite
La chose la plus extraordinaire de ce livre, c’est que c’est une femme qui l’ait écrit, après l’avoir vécu. Dans cette guerre, une des plus dures que les correspondants de guerre aient eue à suivre, il est admirable que cette femme ait bien souvent pu faire encore mieux que ses compagnons hommes qui pourtant se sont couverts de gloire. Et si son livre est si vivant, c’est que, malgré les dangers et les difficultés, elle a passé la plus grande partie de son temps, parmi les combattants de première ligne, malgré leurs souffrances et leur vie dure et pénible, dans des conditions parfois épouvantables qu’elle décrit avec simplicité. Pour cela elle a dû lutter aussi contre un commandement qui – non sans raison, avouons-le – ne voulait pas entendre parler d’une femme comme correspondant de guerre. Il est vrai que Marguerite Higgins – Française par sa mère – peut être considérée comme une exception. De sa conduite héroïque nous devons maintenant nous réjouir : car elle a ramené de Corée un récit, aussi sobre que précis, de cette campagne et des vues perspicaces sur les forces et les faiblesses de l’armée américaine. Lire la suite
Les Bérets verts, ce sont les bérets que portèrent les hommes du 1er Bataillon de fusiliers marins, commando mené pendant la dernière guerre par le commandant Kieffer, auteur du livre. Celui-ci nous retrace les moments durs et glorieux de cette magnifique unité, d’abord à l’instruction en Écosse, puis au cours des années 1942, 1943, 1944 dans les coups de main exécutés sur les côtes européennes et françaises. Le 6 juin, ses hommes furent les premiers Français qui débarquèrent sur le sol normand ; enfin, en novembre 1944, ils participèrent à l’importante prise de l’île de Walcheren dont l’occupation ouvrit aux alliés le trafic du port d’Anvers. Livre qui fait honneur à nos marins et soldats (car il y avait aussi quelques éléments de l’Armée de terre) et sera lu avec intérêt par les jeunes officiers.
Complément naturel des ouvrages que le regretté M. Albert Kammerer avait déjà consacrés à l’armistice, à Mers-el-Kébir et au débarquement du 8 novembre 1942, La Passion de la flotte française les reprend en partie, mais elle contient aussi des pages entièrement neuves sur les actions secondaires, militaires ou politiques, entreprises contre cette flotte de 1940 à 1942 (Dakar, la Martinique, Diégo-Suarez, etc.), sur les négociations, les unes franco-allemandes, les autres franco-anglo-américaines, auxquelles le sort de nos navires et de nos bases fut plus ou moins directement mêlé pendant la môme période ; enfin, et surtout, sur le drame affreux du sabordage, qui suffirait à justifier le titre donné à cet ouvrage. Lire la suite
Raoul Monmarson a réuni sous ce titre une série d’articles dus à des séjours nombreux et prolongés dans toutes les parties du domaine africain de l’Union française et qui s’étalent de 1932 à aujourd’hui. Ils sont le fruit d’une expérience et d’une culture indéniables mais en même temps écrits avec une passion et un talent de polémiste qui, s’ils les rendent fort attrayants, n’en constituent pas moins une arme redoutable contre les abus que l’auteur croit devoir pourchasser. L’Administration sous toutes ses formes, aussi bien à la colonie que dans la métropole, au centre même, est sa bête noire et Raoul Monmarson n’épargne personne, même les plus élevés dans la hiérarchie. Même si l’outrance du ton risque de compromettre de justes thèses, la tendance de l’œuvre entière est saine car elle vise à intégrer de plus en plus complètement l’Afrique dans l’ensemble de l’Union et à en faire un des fondements de sa prospérité et de sa vie même.
Cette œuvre est publiée en langue anglaise et comprend six parties principales : Lire la suite
Le général Koller fut chef d’état-major général de la Luftwaffe pendant les derniers mois de la guerre. C’est le journal qu’il tint au cours de cette période que les éditions Payot viennent de nous présenter. L’auteur affirme n’avoir rien changé à ses notes prises au jour le jour, et c’est assurément un document, extrêmement curieux. Le général Koller paraît, en effet, avoir été doté de cette qualité qui manqua le plus dans l’entourage de Hitler : le bon sens. Il se trouva comme égaré dans cette « maison de fous » ; et son témoignage qui touche parfois à la naïveté, en acquiert une très haute valeur. Nul autre document ne rend aussi bien l’atmosphère d’apocalypse qui plana sur les derniers jours du IIIe Reich. Il nous donne tous les détails sur la prétendue « trahison » de Gœring. Le journal du général Koller revêt une grande importance pour la connaissance de cette période extraordinaire qui vit s’écrouler un monde.
C’est une histoire peu connue que celle de la tentative d’invasion de l’Irlande de 1796 par laquelle les Français espérèrent créer une diversion décisive au cours de la guerre qu’ils menaient contre l’Angleterre. L’expédition de la Baie de Bantry échoua, comme avait, jadis, échoué celle de l’Armada espagnole et elle la rappelle par bien des côtés. Wolfe Tone, reconnu parmi les officiers français, fut arrêté et condamné pour trahison comme le fut, plus d’un siècle plus tard, Sir Roger Casement. Il n’échappa à la pendaison qu’en se coupant la gorge dans sa prison, devenant ainsi, un des plus grands martyrs irlandais. Lire la suite
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