Grandeur et décadence des civilisations (traduit par George Deniker)
Cet ouvrage trace l’histoire des civilisations les plus connues depuis les origines jusqu’à nos jours et établit pour chacune d’elles un rapport entre le développement économique et l’épanouissement culturel. Stephard B. Clough, historien et économiste éminent, s’oppose fortement, dans ce livre, à la théorie du « défi et réponse » de Toynbee. Il démontre que les conditions culturelles pour répondre à un défi ne peuvent exister si elles ne sont pas soutenues par une économie hautement développée.
En sept chapitres ramassés, le professeur Clough examine les civilisations sumérienne, égyptienne et babylonienne ; les empires de la Grèce et de Rome : l’Europe occidentale pendant le Moyen-Âge, la Renaissance et la Réforme ; et enfin l’ensemble de la civilisation occidentale, y compris les États-Unis, à l’époque contemporaine. Il arrive à la conclusion que les progrès économiques et culturels vont de pair et que sans les premiers, les seconds ne peuvent exister. Les conditions préalables d’une civilisation hautement développée sont entre autres, à son avis, un système économique complexe et vigoureux, de grands centres urbains et une large liberté de choix pour les individus. Il montre que dans les régions et époques où ces conditions ont été le mieux remplies, les sociétés ont atteint les formes les plus élevées de civilisation.
L’ouvrage de Stephard B. Clough fait apparaître, en outre, que dans certaines circonstances une civilisation avancée peut devenir un danger pour l’économie qui lui a permis de se développer. Si une trop grande part de l’énergie d’une société est consacrée au maintien d’une tradition culturelle arbitraire qui ne contribue pas aux besoins des individus, l’économie s’affaiblit et la civilisation décline. Par exemple, le professeur Clough cite le désastre agricole et commercial de l’Égypte, qui fut un résultat direct de la construction des pyramides. ♦