Alors que l’Iran vient de menacer de fermer le détroit d’Ormuz, renouant avec une culture du chantage sur fond de crise nucléaire, voici une remise en perspective historique du bras de fer qui a opposé la République islamique à la communauté internationale, avant la signature de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA), plus précisément lors de la précédente crise dans le détroit d’Ormuz en février 2012.
La crise du détroit d’Ormuz - La question nucléaire iranienne à nouveau dans l’impasse (février 2012) (T 1024)
The Hormuz Strait crisis—The Iranian nuclear issue deadlocked again (February 2012)
While Iran has just threatened to close the Strait of Hormuz, returning to a culture of blackmail against a backdrop of nuclear crisis, here is a historical perspective of the standoff between the Islamic Republic and the international community, before the signing of the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPoA), more precisely during the previous crisis in the Strait of Hormuz in February 2012.
Alors que l’Iran vient de menacer de fermer le détroit d’Ormuz, et ce faisant, de renouer avec une culture du chantage sur fond de crise nucléaire, cet article propose une remise en perspective historique du bras de fer qui a opposé la République islamique à la communauté internationale, avant la signature de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA). Il présente l’état du nucléaire iranien et des rapports de forces en février 2012, lors de la précédente crise dans le détroit d’Ormuz, à laquelle le Président américain Obama alors en exercice, avait répondu, en édictant une ligne rouge.
Un décalage croissant entre les connaissances de l’AIEA et l’état réel du programme
Les avancées du programme d’enrichissement
En dépit de la pression internationale, incessante depuis le déclenchement de la crise en 2003, et malgré les difficultés rencontrées, Téhéran a poursuivi ses activités d’enrichissement sur le site de Natanz, en particulier depuis janvier 2007, date à laquelle le programme s’est accéléré :
– Dès le mois de février 2010, des taux avoisinant les 20 % (jusqu’à 19,8 %) considérés par l’AIEA comme une étape décisive vers la production d’uranium de qualité militaire étaient obtenus (cf. rapport du Conseil des gouverneurs de l’AIEA du 18 février 2010).
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