Après 20 ans de pouvoir de Vladimir Poutine, la question de sa succession commence à se poser. Il a su restaurer le statut de la Russie sur la scène internationale en prenant l'initiative stratégique sur de nombreux dossiers. De fait, les incompréhensions avec les Européens demeurent : partenaire ou menace ?
Parmi les livres – Un monde sans boussole ? (6/10) La Russie sur l’échiquier global (T 1144)
Le Kremlin et la tour Vodovzvodnaïa © Andrey Priyatkin
After 20 years in power of Vladimir Putin, the question of his succession begins to arise. He was able to restore Russia's status on the international scene by taking the strategic initiative on many issues. In fact, misunderstandings with the Europeans remain: partner or threat ?
Note préliminaire : Parmi les annuaires stratégiques, atlas et ouvrages géopolitiques. La 1re partie a été publiée dans le numéro de janvier 2020 (p. 114-119), les 2e, 3e, 4e et 5e parties en Tribune, respectivement, les 21, 29, 31 janvier et 7 février (T 1132, 1134, 1135 et 1137).
21 ans de Poutine, et après ?
Nous avons adopté le titre du « maître-livre » du sénateur Alexeï Pouchkov, comme le désigne Jean-Pierre Chevènement dans sa préface. Donald Trump est bien l’homme de l’année mais ne peut-on pas en dire autant de Vladimir Poutine dont l’étoile n’a cessé de reprendre de l’éclat après la rencontre avec Emmanuel Macron au Fort de Brégançon, le 19 août 2019, à la veille du G7 de Biarritz ? Dans Ramses 2020, Tatiana Kastuéva-Jean (« La Russie de Poutine, an 20 »), sonde la popularité du « leader national », son degré d’approbation est passé à 60 %, voire à 45 % contre 80 % au lendemain du retour de la Crimée dans le giron russe (2014). Les perspectives de croissance restent limitées : 1,7 à 1,9 % jusqu’en 2020, à moins que la hausse du pétrole n’agisse mécaniquement sur les investissements, ce qui paraît peu probable. Un constat largement partagé par Arnaud Dubien (« Vladimir Poutine en quête d’un nouveau souffle »), dans l’Année stratégique de l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), en se demandant si la confrontation Russie-Occident est appelée à durer.
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