Depuis 2013, avec l’opération Serval au Mali puis Barkhane pour l’ensemble du Sahel, la France est un acteur majeur de la région, en soutien des États de la zone confrontés à une crise sans précédent et dont les conséquences sont déstabilisantes pour l’Afrique de l’Ouest, mais aussi pour l’Europe. La tâche est difficile car elle n’est pas exclusivement militaire et implique de stimuler tous les acteurs pour qu’ils prennent conscience des enjeux. Cela nécessite du temps, mais aussi des moyens qui restent cependant comptés. La difficulté est accrue par l’immensité de l’espace à contrôler avec des adversaires mobiles, déterminés et peu enclins à la négociation.
Que fait la France – trop souvent et encore seule – au Sahel ? (T 1190)
© Ministère des Armées
Since 2013, with Operation Serval in Mali and then Barkhane for the entire Sahel, France has been a major player in the region, supporting the States in the area facing an unprecedented crisis and the consequences of which are destabilizing for the West Africa, but also for Europe. The task is difficult because it is not exclusively military and involves stimulating all players to become aware of the issues. This requires time, but also means which remain however limited. The difficulty is increased by the vastness of the space to control with opponents who are mobile, determined and not inclined to negotiate.
Le président Emmanuel Macron était récemment à Nouakchott, en Mauritanie, à l’invitation du président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui exerce actuellement la présidence du G5 Sahel. Il était question, six mois après le Sommet de Pau du 13 janvier 2020, de faire le point sur la « feuille de route » convenue entre la France et les cinq pays sahélo-sahariens appartenant au G5 Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad.
Il reste 98 % de l'article à lire