Porte de la Paix Céleste, place Tian anmen, avec le portrait de Mao Zedong
La Chine est en pleine mutation avec la revendication d’un nouveau leadership économique et désormais géopolitique. Pour répondre à ces défis, cela exige de connaître et de comprendre les évolutions du système chinois mais aussi ce qui constitue les fondamentaux spécifiques à la culture et à la civilisation chinoise. Cette démarche est indispensable pour mieux appréhender la complexité des transformations conduites sous l’autorité brutale du Parti communiste chinois qui est au cœur du fonctionnement du pays.
China is changing with the claim of a new economic and now geopolitical leadership. To meet these challenges, this requires knowing and understanding the evolutions of the Chinese system but also what constitutes the fundamentals specific to Chinese culture and civilization. This approach is essential to better understand the complexity of the transformations carried out under the brutal authority of the Chinese Communist Party, which is at the heart of the functioning of the country.
Le centième anniversaire de la naissance (1921) du Parti communiste chinois (PCC) est l’occasion de faire un bilan des réalisations opérées en Chine depuis l’arrivée des communistes au pouvoir en octobre 1949. Cet examen est à faire notamment à la lumière des performances des quarante dernières années et des transformations qui en résultent pour la société chinoise. Au-delà, le pilotage des transformations chinoises doit beaucoup aux hommes qui les menèrent et aux perspectives dans lesquelles ils s’engagèrent alors. Dans le premier cas, il y eut incontestablement une rupture de part et d’autre de la disparition de Mao Zedong, quand bien même Xi Jinping insiste aujourd’hui sur la filiation. Dans le second cas, il est incontestable que la Chine a aujourd’hui tourné la page des Traités inégaux pour s’engager dans la voie de l’affirmation d’une puissance mondiale de premier ordre. Ayant dans un premier temps rompu avec le passé, il est non moins incontestable que la Chine communiste se ressource aujourd’hui à l’aune d’une culture confucéenne millénaire tant pour des raisons de politique intérieure que pour marquer sa différence avec les valeurs véhiculées par l’Occident.
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La transformation chinoise puise ses sources dans les mouvements qui marquèrent la Chine durant la première moitié du XXe siècle. La révolution chinoise fut à cet égard aussi nationaliste que communiste et aussi militaire que politique. Passé la période maoïste, elle fit également l’objet d’une révolution dans la révolution consistant à introduire une économie privée des moyens de production sous l’étroite tutelle du PCC. Il en résulta le miracle économique que l’on sait et une transformation de la société chinoise qui, la répression de la place Tien’anmen en juin 1989 ayant eu lieu, ne cherche pas à remettre en cause le principe du parti unique.
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