La question des relations entre l’Europe et la Russie reste complexe et pleine de malentendus. Entre durcissement des uns et demandes d’ouverture des autres, il apparaît clairement que le statu quo ne peut durer ad vitam aeternam. Ce point de vue russe éclaire de façon intéressante, bien qu’orienté, des pistes pour permettre de dissiper les craintes mutuelles et revenir à une situation plus stable pour l’intérêt de tous.
Pourquoi l’Occident n’arrive pas à faire face à la propagande du Kremlin en Russie (T 766)
Why the West can not cope with the Kremlin propaganda in Russia
The question of relations between Europe and Russia remains complex and full of misunderstandings. Between hardening of one and demands for the opening of others, it is clear that the status quo can not last forever. This Russian point of view informs in an interesting way, although oriented, ways to dispel mutual fears and return to a more stable situation for the interest of all.
Ces dernières années, on voit paraître dans les pays occidentaux de plus en plus de publications qui examinent sous tous les angles de vue possibles la propagande du Kremlin. Elle est jugée puissante en Russie, assez efficace et dangereuse dans l’espace post-soviétique et même, dans une certaine mesure, au-delà de celui-ci (le succès de la chaîne télé Russia Today en est la preuve).
On note aussi que les ressources allouées à ces fins par le pouvoir russe sont en augmentation constante. Pour contrecarrer cette « offensive », l’Otan et l’Union européenne, sans parler des pays comme la Lettonie ou l’Estonie, concoctent des projets, comme le lancement des chaînes de télévision en langue russe qui devraient fournir aux populations concernées des informations « objectives ». Qui plus est, en violation de ses propres principes, l’Union européenne a établi une liste noire de journalistes russes interdits d’entrée sur son territoire. Certains États-membres l’ont encore élargie. On n’a jamais vu cela même du temps de la guerre froide.
Toutefois, cet aspect de la confrontation actuelle ne fait que souligner l’importance de la propagande qui est devenue une sorte d’arme stratégique justement pendant la guerre froide (suite à l’impossibilité d’une « guerre chaude »). Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies informatiques dans un monde « globalisé », elle a acquis des possibilités inouïes en matière de manipulation de l’opinion publique. Les États-Unis, qui contrôlent les sources principales d’information de la planète, sont aussi une superpuissance dans ce domaine.
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