Docteur ès lettres, titulaire d'un DEA de philosophie (Sorbonne) et d'un DESS de communication (Celsa).
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L’auteur exprime les inquiétudes de nombreux officiers sur leur avenir. Ceux-ci, en effet, traversent une crise perceptible dans différents sondages et rapports, dont le rapport du Haut comité d’évaluation de la condition militaire : flux d’entrée en diminution, départs spontanés en augmentation, moral en baisse… L’espoir pouvait reposer sur les déclarations du ministre de la Défense au 75e CSFM en mars 2007, concernant une revalorisation financière. Trois mois plus tard, Hervé Morin, succédant à Michèle Alliot-Marie, n’envisageait plus d’évolution indiciaire pour le corps des officiers, ce qui peut faire craindre le pire.
Affirmant leurs valeurs comme modèles de référence absolus et engendrant une paralysie stratégique par l’imposition de la force, les nations aux ambitions hégémoniques semblent favoriser la création de leur double inversé. En ce sens, l’hyperterrorisme, qui utilise des méthodes asymétriques contournant le blocage et les règles édictées par les maîtres du jeu international, n’est-il pas l’enfant illégitime de l’hyperpuissance ? Une lecture hegelienne pourrait fonder un essai de compréhension sur le combat identitaire qui se joue, derrière la simple lutte physique, entre celui qui se sent asservi et son oppresseur, réel ou présumé…
Connaissant une globale baisse de moral, les officiers de l’Armée de l’air semblent se désinvestir progressivement de leurs fonctions. Divers facteurs exogènes et endogènes, parmi lesquels figurent la réduction du champ des responsabilités, les difficultés à exercer l’autorité, ou encore un manque de reconnaissance socioprofessionnelle, peuvent expliquer le mal étrange dont souffre ce corps. Vécu sur le mode d’une crise d’identité et de légitimité, ce malaise pourrait être jugulé grâce à une redéfinition des prérogatives de l’officier, ainsi qu’à une revalorisation de son statut.
Avec la suspension du service national, qui s’inscrit dans un mouvement plus vaste d’affaiblissement des structures institutionnelles gouvernementales, un facteur d’éducation et un vecteur de transmission de l’identité nationale ont subitement disparu. Si l’on considère ces événements à travers le prisme des émeutes qui ont éclaté dans les banlieues en novembre 2005, l’on peut en déduire que la suppression de la conscription a lourdement contribué au délitement social que la France connaît actuellement.
Colonne vertébrale de l’institution militaire, le commandement connaît nombre de bouleversements, imputables aux évolutions culturelles de la société civile. Si les fonctions de cet art demeurent identiques, en revanche, les principes d’autorité, de légitimité et de persuasion sur lesquels il repose, s’articulent désormais dans des proportions différentes, ce qui le rapproche progressivement du management. Il convient cependant de s’interroger sur les modalités, mais aussi les limites, de tels changements, eu égard à la spécificité des missions de défense.
Les mouvements fanatiques présentent des éléments caractéristiques, constants au fil des siècles ; certains paramètres socioculturels et psychologiques constituant, en effet, des facteurs favorables à leur développement. Néanmoins, le fanatisme semble actuellement connaître une résurgence et voit ses modes d’expression modifiés par le phénomène de la mondialisation, qui lui confère une ampleur jamais égalée à ce jour, et dont les attentats terroristes du 11 septembre 2001 sont le symbole. Ainsi pourrait apparaître une nouvelle menace asymétrique…
Longtemps enfermée dans le mutisme, l’institution militaire, dans un contexte nouveau marqué par la fin de la guerre froide, l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et la suspension du service national, s’est progressivement ouverte au monde de la communication. Essentiellementd estinée à renforcer la visibilité des armées ainsi que leur potentiel d’attractivité, cette ouverture a souvent dénaturé leurs fondamentaux identitaires, ce qui risque d’avoir des conséquences néfastes sur son image, tant en externe qu’en interne. À l’inverse, une approche systémique, davantage respectueuse de la spécificité du métier des armes et visant à lui redonner du sens en réactualisant ses valeurs, pourrait être envisagée.
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