(1897-1978) Armateur français. Mobilisé en 1914 dans la Marine, c’est tout naturellement qu’en 1919, il rejoint la compagnie de navigation maritime familiale sise à Alger, dont il devient gérant en 1952. Représentant les gros intérêts européens en Algérie (il est notamment président de la Région économique), il monte une liste de « défense des intérêts français d’Algérie » qui remporte, en juin 1955, les trois sièges à pourvoir. Au Conseil de la République (le Sénat de la IVe), il s’inscrit au groupe des Républicains indépendants. En juin 1958, il vote les pleins pouvoirs au général de Gaulle, et approuve la réforme constitutionnelle. Réélu en 1958. Première fortune en Algérie, il parvient à rapatrier en métropole les sièges sociaux de ses entreprises. Résigné à l’inéluctabilité de l’indépendance, ce qui lui vaut une condamnation à mort par l’Organisation de l’armée secrète (OAS), il est reçu par de Gaulle en janvier 1962, et décide de demeurer en Algérie durant la phase transitoire. À partir de 1966, il recentre toutes ses activités en métropole.
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Lorsque Bugeaud, le 29 décembre 1840, prit possession de ses pouvoirs de Gouverneur général, l’Algérie, pour nous en tenir au plan social et économique, n’était guère dans une situation enviable. Sur un territoire de 210.000 kilomètres carrés vivait clairsemée une population qui n’atteignait même pas 2 millions d’habitants. L’état sanitaire, déplorable, entraînait dans certaines villes des taux de mortalité de plus de 20 %. L’actuelle Mitidja n’était qu’un marais coupé de broussailles. Bugeaud et ses collaborateurs répartirent des terres entre civils et militaires, les marécages furent asséchés, des routes et des ports créés de toutes pièces, des villages construits. La colonisation était lancée. Quand Bugeaud quitta l’Algérie en 1847, celle-ci était désormais en mesure de prendre son essor. En sept ans, la population européenne de 28.000 âmes (dont 15.000 colons) était passée à 109.000 dont 19.000 colons. En 1822, le commerce extérieur de l’ancienne Régence accusait 6.500.000 francs à l’importation contre 1.500.000 à l’exportation ; en 1845, ces deux postes étaient montés respectivement à 99 millions et 10 millions. Lire la suite
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