Professeur des universités en science politique, Institut d’études de stratégie et de défense (IESD), Université Jean Moulin-Lyon III et membre de l’Institut de stratégie comparée (ISC).
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L’annonce de l’alliance AUKUS a été présentée en France comme une surprise stratégique – sans oublier l’aspect humiliant – mais la question n’est-elle pas plutôt la révélation de la surestimation de la puissance française. Celle-ci doit désormais se réinventer dans la zone indopacifique pour redevenir crédible. Lire les premières lignes
In January 2019, the African Union (AU) announced to the rest of the world its desire to create an African space agency modelled on the European Space Agency (ESA), with its headquarters in Egypt, whose head of state, Marshal Al-Sissi, has been president of the AU since February 2019. For such an entity to operate effectively, a great number of diplomatic difficulties internal to the AU will have to be ironed out. The symbolism of the announcement is extremely important: setting up an African space agency is one of a number of signals indicating that the strategic race for extra-atmospheric space is no longer to be limited to a select club of technologically advanced countries. This development is all the more significant given that the stampede we are seeing is not limited to civil uses of space. Lire la suite
En janvier 2019, prenant pour modèle l’Agence spatiale européenne (ESA), l’Union africaine (UA) a annoncé au reste du monde sa volonté de créer une « Agence spatiale africaine » avec un siège en Égypte, pays dont le chef de l’État, le maréchal al-Sissi, préside l’UA depuis février 2019. Pour qu’une telle entité puisse fonctionner avec efficacité, un nombre important de difficultés diplomatiques internes à l’UA devra certes être aplani. Reste que le poids symbolique de l’annonce est, d’ores et déjà, extrêmement important : la mise en place de l’Agence spatiale africaine s’ajoute de fait aux nombreux signaux démontrant que la course stratégique à l’espace extra-atmosphérique ne semble plus réservée à un club restreint de pays technologiquement avancés. Cette évolution est d’autant plus signifiante que la « ruée » à laquelle on assiste ne se limite pas aux aspects civils du domaine spatial. Lire la suite
L’Institut de stratégie comparée a été créé par Hervé Coutau-Bégarie en vue de catalyser une réflexion stratégique indépendante, mais croisant les expertises militaires et académiques. Les travaux de stratégie théorique ainsi conduits sont essentiels pour comprendre l’hybridité floue des conflits actuels et futurs. Lire les premières lignes
L’œuvre du professeur Coutau-Bégarie est immense et ses disciples sont nombreux. Ils s’attacheront à préserver l’indépendance des deux vecteurs par lesquels il prenait sa part, éminente, du débat stratégique, l’Institut de stratégie comparée et la revue Stratégique. Lire les premières lignes
La menace sol-air grandit actuellement de manière rapide. Du fait de la prolifération, les acteurs mis au ban des relations internationales peuvent y trouver une « rente stratégique » susceptible, au moindre coût, de fragiliser voire d’annuler la supériorité aérienne et informationnelle occidentale. Demain, les systèmes sol-air pourraient changer la donne et déstabiliser durablement les efforts de la coalition en Afghanistan. Le théâtre africain ne pourra non plus être longtemps épargné par cette menace. Les capacités de suppression des défenses antiaériennes ennemies (SEAD) étant structurellement déficientes en Europe, la France pourrait profiter de sa réintégration dans l’Otan pour proposer une stratégie capacitaire volontariste visant à la réalisation d’un « package Sead/Dead » mutualisé aux niveaux européen et otanien. Lire les premières lignes
Entre 2007 et 2008, le projet d’installation d’une défense antimissiles de territoire en Europe a changé de nature et de degré. De nature, car désormais le système américain, accepté par la Pologne et en République tchèque, semble devoir faire partie intégrante de l’architecture européenne future, ce qu’a confirmé le Sommet de l’Otan de Bucarest en avril 2008. De degré, car cette politique du fait accompli, que les Européens non coordonnés n’ont su infléchir, envenime un peu plus des relations déjà très tendues avec la Russie. Dans la perspective du Sommet de Strasbourg en 2009, cet article aborde la façon dont l’Europe pourrait utiliser l’Otan pour recentrer le débat antimissiles, en s’investissant au plus haut niveau dans l’architecture intégrée en préparation, de manière à faire correspondre le projet, désormais incontournable, avec ses propres intérêts.
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