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Les armes nucléaires deviennent de plus en plus sophistiquées et onéreuses. Loin de stopper le processus, les accords SALT n'ont fait que le relancer en transposant la course aux armements nucléaires du plan quantitatif au plan qualitatif (durcissement, « mirvisation », etc.). Ainsi s'accentue le divorce entre dissuasion et stratégie opérationnelle, la complexification de l'une entamant la crédibilité de l'autre. Un retour à une véritable stratégie opérationnelle, répondant mieux aux besoins d'une défense à l'échelle de l'Europe, parait possible grâce aux « mininukes » à base de charges « propres », subkilotonniques, constituant en quelque sorte l'indispensable « petite monnaie de la puissance nucléaire ».
Étudié dès 1951 par les Soviétiques, considéré comme résolu « sur le papier » en 1959 par Teller, le problème de la bombe à neutrons a suscité aux États-Unis jusqu’en 1963 de nombreuses polémiques, puis semble avoir été mis en sommeil. Les difficultés techniques, l’inutilité de son emploi dans le cadre de la stratégie américaine alors en vigueur, ou le souci politique d’éviter la multiplication des nations à capacité thermonucléaire ont pu motiver, à l’époque, le freinage des études en cours. Toutefois, depuis un peu plus d’un an, les armes à rayonnement, dont l’intérêt réside dans la possibilité de prolonger une stratégie de dissuasion par une stratégie d’emploi, retiennent à nouveau directement ou indirectement l’attention des experts militaires. Les raisons de ce revirement peuvent être attribuées aux profonds changements intervenus au cours des dernières années dans le rapport des forces en présence : crise de l’O.T.A.N., parité de l’U.R.S.S. et des États-Unis dans le domaine des armes stratégiques, éventualité d’une réduction des forces américaines en Europe. Lire la suite
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