La question des Bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral vendus à la Russie suscite de nombreuses polémiques à l’heure de la crise ukrainienne. Ces bateaux, vus initialement comme une opportunité économique pour les chantiers navals de Saint-Nazaire dont le plan de charge était vide, sont devenus un enjeu majeur au-delà des simples aspects industriels. Le transfert à leur client, la Russie, est vu par les uns comme une lâcheté et une provocation. Pour les autres, il convient de ne pas céder à un pays, certes acheteur, mais aux ambitions hégémoniques. Le débat est donc d’actualité et pose la question de la souveraineté nationale.

À la place d’une Europe de la défense introuvable et expéditionnaire ou en préalable de celle-ci, l’auteur milite pour une Europe militaire à préoccupation territoriale.

Si le consensus sur la défense est de règle avant l’élection présidentielle, se cachent derrière lui des problématiques sensibles et dont le traitement va être immédiat (effort budgétaire, défense antimissile, retrait d’Afghanistan) et des questions de fond aujourd’hui occultées ou différées (posture nucléaire, Europe de la défense et territoire national). L’auteur suggère d’aborder ces points sans tarder, pendant la campagne.

Parler de la guerre encore et toujours et du contrat qui lie le citoyen aux dirigeants du pays, celui de la sécurité garantie et celui des intérêts communs promus. Requérir un vrai débat sur une approche d’un lien Armée-nation moins édulcoré et d’une posture de défense plus exemplaire. Tel est l’objet de ce billet.

La crise financière souligne la nature des vulnérabilités françaises et européennes, plus économiques et sociales que militaires et sécuritaires. Aussi pourrait-il être salutaire d’aborder la prochaine législature avec une posture de défense et de sécurité renouvelée : retenue stratégique et système militaire compact. Lire les premières lignes

La France doit contribuer à la modernisation du Maghreb. C’est une nécessité pour au moins cinq raisons : celles de la solidarité, du bon voisinage de sécurité, de l’histoire partagée, de la bonne pratique de la mondialisation et de la prospérité espérée.

Poser le problème de la paix et de la guerre au XXI^e siècle, c'est poser celui des nouvelles formes de régulation et de violence. Les aborder ensemble c'est chercher leurs liens profonds. Les approfondir, c'est se demander si lutte contre la prolifération et hyperterrorisme n'ont pas maille à partir. Une relecture des efforts faits pour barrer l'accès des armes de supériorité stratégique à tout nouvel acteur révèle le caractère potentiellement déstabilisant de cette entreprise. La thèse qui suit met en évidence un processus vicieux qui a sa part de responsabilité dans le recours au terrorisme comme instrument de la guerre au XXI^e siècle.