Tour de France 2023 – 6e étape – 6 juillet – Tarbes / Cauterets-Cambasque
Carte du parcours de la 6e étape du Tour de France (© ASO)
Pour cette 6e étape, les coureurs partiront de Tarbes, ville connue pour ses haras. Sous Louis XIV, Colbert souhaite développer l’élevage Français, afin de réduire les dépenses, plutôt que d’aller acheter à l’étranger. C’est ainsi que Colbert signe en 1665 un décret qui annonce la création des haras. Supprimé par la constituante, c’est Napoléon qui les rouvrira, et Tarbes en est alors gratifié d’un. Jusqu’en 2016, le haras de Tarbes est l’un des Haras nationaux français. Il donne naissance au meilleur cheval d’armes européen : le cheval Navarrin, issu d’un croisement entre la race indigène, la race anglaise, et des étalons arabes importés d’Orient au XIXe siècle. L’élevage actuel est orienté vers les chevaux de compétition.
En septembre 2016, le 1er régiment de hussards parachutistes va y installer un centre équestre militaire qui comptera une trentaine de chevaux et du personnel militaire. Les bâtiments historiques vont être rénovés, un maréchal-ferrant et une sellière-harnacheuse vont également s’installer. Ce régiment de cavalerie français, créé sous la révolution, s’est notamment distingué pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire (Jemmapes 1792 / Castiglione 1796 / Eylau 1807 / Oporto 1809).
Tarbes accueille également le 35e régiment d’artillerie parachutiste. Créé en 1873 sous le nom de 35e RA, il est aujourd’hui l’unique régiment d’artillerie parachutiste de l’armée française.
Par ailleurs, le général Verchère de Reffye, officier d’ordonnance de Napoléon III, va transformer l’atelier expérimental de Meudon (transféré par train à Tarbes) en atelier de construction d’artillerie (appelé « Arsenal » par les Tarbais). Ainsi, Tarbes devient une ville industrielle et ouvrière. Pendant la Première Guerre mondiale, Tarbes intensifie sa production en artillerie du fait de son positionnement géographique en arrière-pays.
Le maréchal Foch, commandant-en-chef de toutes les armées alliées, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, est né à Tarbes en 1851.
Situé en zone libre pendant la seconde guerre mondiale, Tarbes accueil, en 1940, l’École de Cavalerie de Saumur, dénommée à l’époque « École d’application de la cavalerie et du train ». C’est de cette école que sont issus les fameux « Cadets de Saumur » qui se sont illustrés par d’héroïques combats sur la Loire en juin 1940. Le choix de Tarbes, en 1940, est lié à l’important Haras national de la ville et au « cheval tarbais » (aussi appelé cheval Navarrin) qui fut traditionnellement le cheval de la cavalerie française. Ce lien avec la cavalerie se retrouve, aujourd’hui encore, avec l’implantation à Tarbes, depuis 1961, du 1er Régiment de Hussards Parachutistes, l’unique régiment français de cavalerie parachutiste, composé de blindés légers aérotransportables. Tarbes demeure donc une ville à fort caractère militaire avec la présence de ses deux régiments parachutistes, régulièrement sollicités pour participer aux opérations extérieures (Opex).
Une étape qui conduira le peloton à Cauterets-Cambasque, station thermale qui a accueilli de nombreuses personnalités (Châteaubriant, Victor Hugo, la reine de Hollande Hortense de Beauharnais, Napoléon III). ♦
Publié le 06 juillet 2023