Eurosatory 2012
Cahier numérique - Theatrum Belli/RDN - juin 2012 - 86 pages
Les robots de combat
L’allègement de l’empreinte logistique
Le blindage du futur
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Préface - François Chevant - p. 5-6
Les robots de combat
Faire la guerre avec des robots n’est plus une fiction mais une perspective. Partant de l’axiome selon lequel la réflexion précède l’action, la thèse soutenue est que la réflexion sur les algorithmes déterminant le comportement individuel et collectif des robots doit précéder et alimenter la conception des engins en eux-mêmes. Corollaire de cette idée : la réflexion éthique doit être imbriquée dans le réflexion conceptuelle au sens large.
C’est par le rôle à jouer, la dimension, l’apparence, la mobilité et la furtivité requises que peuvent se définir les caractéristiques morphologiques des robots de combat sur le champ de bataille. L’auteur nous en livre une analyse saisissante.
De même que la réflexion doit précéder l’action, les algorithmes déterminant le comportement individuel et collectif des robots doivent précéder et alimenter la conception des engins eux-mêmes. Cette troisième livraison porte sur les conséquences tactiques, psychologiques et éthiques de leur introduction dans le combat.
La robotisation militaire est en marche, le processus est irréversible. Cependant, le terme de « robotisation » est impropre ; et pour cause, les machines existantes sont dépourvues d’autonomie et d’intelligence artificielle de sorte que l’intervention humaine (décision et manœuvre) demeure indispensable. De plus, leur déléguer des missions suscite des réticences tenant à des considérations éthiques.
L’allègement de l’empreinte logistique
Pour se concentrer sur sa mission principale, la défense peut solliciter le secteur privé et nouer des partenariats pour assurer une partie de son soutien. Si elle se doit de conserver une partie de ses expertises en interne, notamment pour les besoins des opérations, la défense peut bénéficier de nombreux atouts apportés par le secteur privé.
Le changement du contexte des engagements des armées en vigueur depuis plusieurs années est à l’origine d’une nécessaire mutualisation des soutiens qui incite à la maîtrise des capacités logistiques, érigées en véritable enjeu politique et stratégique. La maîtrise de l’empreinte logistique est ainsi conditionnée par la maîtrise des ressources dont la visibilité, permise par la maîtrise de l’information, est la seule garante de l’efficacité des soutiens.
Les blindages du futur
Le terrorisme et les conflits asymétriques sont porteurs de nouvelles menaces qu’il convient d’endiguer au moyen d’approches innovantes. Pour ce faire, l’auteur préconise un raisonnement fondé sur un « concept de protection » : puis dégage les recherches prioritaires afin d’assurer tant l’intégrité des combattants que la protection des infrastructures.
Les blindages futurs - Éric Petitpas, Daniel Vallée, Benoît Bettencourt - p. 77-84
Selon le volume à protéger, le coût alloué à la protection mais surtout le type de menace, les technologies de protection revêtent différentes formes. Tandis que la famille des menaces à effet global exige un travail de conception sur l’architecture mécanique de l’ensemble à protéger, la famille des menaces à effet local requiert un effort de modélisation. La maîtrise de la simulation apparaît, quant à elle, comme une priorité à l’heure où le nombre de paramètres à considérer se multiplie. À l’inverse des systèmes de protection active, délaissés du fait de la complexité de leur mise au point, les solutions « matériaux de protection » apparaissent de plus en plus attractives.