Le projet de l'administration Bush prévoyait l'implantation d'un bouclier antimissiles en Europe avec un radar en République Tchèque et des intercepteurs en Pologne, avant d'être supplanté par l'EPAA (European Phased Adaptive Approach) privilégiée par l'équipe Obama, au motif avancé de se prémunir contre la menace potentielle de l'Iran. Mais l'implantation de ces éléments, dans des pays en quête d'une certaine réassurance a provoqué le mécontentement de la Russie, qui y a vu une menace, particulièrement sur la confidentialité de ses manoeuvres balistiques voire d'une partie de sa dissuasion. Autour de la défense antimissiles se nouent des partenariats stratégiques et commerciaux principalement en Europe mais également en Asie du Sud-Est ; de sorte que la défense antimissiles s'affirme aujourd'hui de plus en plus comme un instrument de politique extérieure pour les États-Unis qui doit faire l'objet d'une analyse.